Le ministère du Commerce s'est engagé avec les opérateurs, dont ceux affiliés à l'Apab, à arrêter une stratégie à mettre en place pour la réduction du sucre dans les denrées alimentaires.Le marché national des boissons demeure très congestionné et saturé. Beaucoup d'opérateurs y activent sans une fiscalité propre ni une transparence totale. Une telle situation a engendré des anomalies liées à la concurrence déloyale, la fraude et le manque d'hygiène et de qualité. Ce sont autant d'irrégularités contre lesquelles des principaux acteurs luttent dans le but d'assainir et de développer la filière. L'on dénombre une dizaine de sociétés qui se conforment aux normes requises dans l'activité. Celles-ci proposent régulièrement un produit de qualité aux consommateurs et veillent à la bonne gouvernance de leurs entreprises.Le marché reste fragmenté. Sur les quelque 1 000 producteurs existants, plus de 95% échappent à tout contrôle. Cette majorité d'opérateurs opte ainsi pour le secteur informel à cause d'un certain nombre de raisons. L'un des paramètres qui motivent un tel choix est la fiscalité jugée "excessive", instaurée par les pouvoirs publics. "Nous payons jusqu'à 73% de fiscalité. Ce qui est lourd et dissuasif pour ceux qui veulent se mettre dans une fiscalité propre", estime Mohamed Sahbi Othmani, directeur général de NCA Rouiba. Si l'on veut lutter sérieusement contre le marché noir, il faut, suggère-t-il, revoir complètement la politique fiscale réservée à ce secteur. À commencer par la taxe sur l'activité professionnelle (Tap) qui n'est pas appliquée sur les résultats ou les performances économiques de l'entreprise mais plutôt sur le chiffre d'affaires ! "Ce qui est aberrant et antinomique", commente-t-il. La Tap est considérée, aujourd'hui, comme l'une des principales causes à l'origine de l'informel sur le marché national. "Si tous les acteurs se mettent à s'acquitter de la Tap, il y aura un impact inflationniste énorme qui ne sera même pas supportable par les consommateurs. L'on pourrait s'attendre à une hausse de près de 25% sur l'ensemble des produits de grande consommation", souligne M. Othmani. "Si on révise cette taxe, on aurait déjà parcouru un long chemin vers l'inclusion et la mise en conformité de l'ensemble des opérateurs, essentiellement les grossistes qui constituent le maillon le plus fort de la chaîne économique", avoue-t-il. Par ailleurs, le DG de NCA pense que la filière des boissons est l'une des mieux organisées en Algérie notamment pour la qualité de la production et la nature des intervenants.Attention au stockage et à l'exposition au soleil !L'existence de l'Association des producteurs de boissons, Apab, joue un rôle structurant et améliore davantage l'organisation de la filière. À la question de savoir comment une entreprise devient exportatrice de ses produits, Sahbi Othmani évoque ses performances et ses forces qu'elle doit montrer, d'abord, sur son propre marché et pouvoir dégager également des excédents dédiés aux marchés extérieurs. "Il faut en parallèle une stratégie marketing efficiente pour aller à la conquête des marchés à l'international", propose-t-il. Par ailleurs, le ministère du Commerce s'est engagé avec les opérateurs, dont ceux affiliés à l'Apab, à arrêter une stratégie à mettre en place pour la réduction du sucre dans les denrées alimentaires. Sur un autre registre, l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a tiré la sonnette d'alarme quant aux conditions de stockage ou de transport des bouteilles en plastique de boissons ou d'eau minérale.Les consommateurs de limonade embouteillée dans des contenants en plastique ont, selon cette organisation, 8 chances sur 10 de "boire du poison et contracter un cancer, au bout de quelques années". Son président, Mustapha Zebdi, indique que "75% du transport des boissons est opéré dans des conditions non conformes" dans notre pays. M. Zebdi a expliqué que cette exposition au soleil des bouteilles transforme les composants des boissons en produits toxiques néfastes. "Des analyses démontrent que sous le soleil, les produits chimiques, exposés à la chaleur, mutent en produits toxiques, néfastes à la santé", est-il précisé. D'où la multiplication des intoxications signalées en Algérie durant, surtout, la saison estivale.B. K.
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Posté Le : 13/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badreddine KHRIS
Source : www.liberte-algerie.com