Algérie

Sur le mur de Wassyla Tamzali Culture : les autres articles


Sur le mur de Wassyla Tamzali Culture : les autres articles
Dans reporters.dz, l'auteur reprend ma chronique précédente sur Etienne Dinet pour défendre le peintre dans un article brillant et fort documenté, une belle réflexion d'érudit. Cette longue réponse de 13 000 signes comparée à mon texte lapidaire - la contrainte de 2200 signes marque plus que je ne souhaiterai le ton de mes chroniques - est une critique raisonnée, pas polémique du tout malgré le chapeau de la rédaction. Une réponse qui ouvre un débat mérite d'être saluée. Le but de tout débat n'est pas de savoir qui a raison, mais de faire avancer la pensée, aussi je m'en tiendrai à cet aspect, sans répondre sur le fond, faute d'espace.Que nous n'ayons pas tous la même opinion est une bonne chose. Dans notre pays se sont installés, à travers la presse, une diversité d'opinions et un foisonnement intellectuel que nos voisins nous envient depuis longtemps et qui surprennent les étrangers. La divergence d'opinions est un enrichissement quand elle est énoncée publiquement comme ici, ce qui est rare, surtout concernant les questions de m'urs, de culture. Je constate en effet qu'il est plus facile de s'attaquer au pouvoir, aux acteurs politiques que de parler de nos manières de vivre, de nos goûts. Chacun se sent mis en cause.
Ainsi, ma chronique sur les statistiques algériennes, qui révèlent le chiffre anormalement bas de personnes de sexe féminin, prouve qu'en Algérie comme dans de nombreux pays existe le phénomène connu de «la préférence au garçon» qui explique la mort prématurée des petites filles. Difficile à affronter pour tout un chacun. Mais il est encore plus difficile pour l'essayiste de s'engager dans cette voie, tant il est malcommode de regarder sa société comme «un étranger» pour suivre le conseil de Michel Foucauld, sans s'attirer de violentes contestations et se voir rejeté. C'est pourtant la seule manière de la penser, et par la même occasion de se penser.
Dans un conte oriental, le Prince fait tuer le Messager porteur de mauvaises nouvelles. Sophocle, dans Antigone, nous disait déjà : «Personne n'aime celui qui apporte la mauvaise nouvelle» ; dans notre Algérie moderne, c'est encore vrai. Plus encore, la personnalité du Messager joue un rôle déterminant dans sa mise à mort. Vous vous faites vite traiter d'intrus, d'intruse pour peu que vous soyez perçu comme différent. Mais que pouvons-nous faire de plus utile ' Pour finir, merci encore Monsieur Merdaci pour cet article et pour l'occasion que vous me donnez d'aborder cette question qui me tient à c'ur. Une dernière chose, je connais bien l''uvre de Dinet, mais là n'est pas le sujet ici.
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