Algérie

Sur le mont Sidi Bennour, je me suis assis et j'ai'



En empruntant le chemin qui monte vers Sidi Bennour, je ne pus me garder d'observer une halte. Une pause qui m'a quelque peu inspiré à conférer au papier présent la forme ou le trait d'esprit d'une des 'uvres romanesques du Brésilen Paulo Coelho. Car mon histoire raconte quelques bribes de conflit avec' ma cité. Là-haut, le regard défile le site alentour, entre le versant qui donne sur Oued Mghassal (et non Mkacel) par où l'ouvrage du dédoublement du collecteur passe, et celui qui s'ouvre superbement sur l'esplanade El Kettani où s'invite chaque soir le bal africain. Du haut de la colline, le regard plonge aussi, dans la grande bleue que domine, du côté ouest, la basilique, dont l'échafaudage métallique ceinturant la paroi nous édifie que l'ouvrage est en cours de restauration. Je fais l'impasse sur la vallée des Consuls et je me ressource dans ce beau panorama qui, sous d'autres cieux, n'inspire pas moins les artistes du chevalet, à laisser libre cours à leur talent, et invite les randonneurs à une virée pédestre. Mais, saperlipopette, le désenchantement commence par le squat de Petit-champ, jouxtant l'ex-carrière Jobert, une aire de jeu de football qui servait, à une certaine époque, de vivier pour les clubs de l'USMA et du MCA.Le décor devient aussi hideux qu'effrayant lorsque le quidam poursuit son chemin au milieu des décharges anarchiques jonchant la route sinueuse qui se trouve dans un piteux état, jusqu'à la limite qui nous renseigne sur le territoire relevant de la commune de Bouzaréah. Les automobilistes ont peine à sillonner ce parcours non bitumé depuis des lustres, et nos édiles font mine de ne rien voir, au point de donner l'impression que cette portion de géographie est un no man's land. Et pourtant, le circuit suggère la réalisation de belvédères en promontoires pour le tourisme... Après les dos d'âne plantés en contrebas n'importe comment, je regardais ce bus chargé de touristes qui ahanait tant le chemin était parsemé d'amas de pierres, donnant le haut-le-corps aux passagers à bord. Ceux-là mêmes qui tenaient à immortaliser depuis ce lieu culminant à 400 mètres , quelques tableaux dans le focus de leur numérique. Mais l'aventure était de courte durée pour nos hôtes, car l'épreuve se transformait en calvaire pour le chauffeur qui, finalement, a dû rebrousser chemin, plutôt que de faire péter les quatre jantes de son carrosse.


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