Algérie

Sur le fil du rasoir


Les hydrocarbures ont rapporté près de 20 milliards de dollars à l'Algérie durant le premier semestre 2009, selon le PDG de Sonatrach. Par rapport à 2008, le recul est d'environ 50%, puisque ces recettes avaient totalisé 40 milliards de dollars durant le premier semestre 2008. Les effets de la crise économique mondiale ont fait diviser par deux les prix du pétrole en 2009. Du coup, les revenus de l'Algérie se retrouvent, eux aussi, divisés par deux.On est loin des discours qui faisaient croire que l'Algérie était à l'abri alors que le gouvernement a déjà commencé à « chambouler » la législation, y compris en prenant des mesures que certains partenaires considèrent comme une remise en cause de certains accords passés. Il s'apprêterait à en prendre de nouvelles.L'objectif déclaré est de stopper la hausse des importations pour empêcher un déficit de la balance commerciale et éviter l'endettement.L'initiative est louable si elle était accompagnée d'une démarche globale devant la crise.Or, ces dernières années, l'augmentation des prix du pétrole a fait tourner la tête. Et il s'en est suivi des comportements dans le train de vie de l'Etat qui développent encore davantage la culture de la rente et de la rapine.Pour rester dans le registre des véhicules, il suffit de comparer le type de véhicule que les différentes administrations ont acquis sur le budget de l'Etat ces dernières années et de constater que le standing grimpe chaque année. Les tentatives de faire baisser la facture des importations ont échoué. Les importations durant les 5 premiers mois de l'année 2009 ont augmenté de 6,73% alors que les importations des véhicules ont baissé tout juste d'un peu plus de 8% à cause de la taxe.Le niveau des recettes des hydrocarbures atteint durant le premier semestre et l'évolution des importations ne devraient pas entraîner de déficit, si on analyse la tendance des prix du pétrole sur le marché. On se souvient que des concessionnaires avaient déclaré qu'un investissement dans une usine de véhicules ne pouvait se justifier que par un marché de 200 000 véhicules, un niveau qui est atteint, et ils avaient même obtenu l'annulation de l'importation des véhicules de moins trois ans avec la promesse verbale d'investir.Des négociations auraient été menées avec des constructeurs sans qu'une quelconque information ne filtre jusqu'au jour où on apprend qu'un constructeur a décidé d'installer une usine dans un pays voisin.Le ministère des Finances a déjà commencé sa campagne pour multiplier par deux la taxe sur les véhicules.Si l'administration, particulièrement celle des finances, mettait autant de zèle à faire fonctionner les banques et à libérer le crédit pour les projets porteurs et créateurs de richesses, la situation de l'économie serait meilleure. Car ce qui pose problème, c'est ce qui n'est pas produit en Algérie.
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