SUR LA DÉFENSIVE ?

Certains d’entre nous réagissent constamment sur la défensive. À la moindre remarque, au moindre soupçon d’une critique, d’un commentaire ou d’une question « dangereuse », ils se mettent automatiquement en mode défensif.

Ils nous arrivent tous de réagir défensivement à l’occasion. Pour nous protéger d’un reproche, parce que nous nous sentons coupables, parce que notre ego a peur, parce que nous ne voulons pas être pris en défaut. En général, c’est une réaction normale mais que nous aurions intérêt à transformer pour plus de paix intérieure.

Si toutefois notre mode défensif est tellement actif que nous oscillons constamment entre l’attaque et la défense, nous aurons l’impression d’aller en guerre du matin au soir.
Ces comportements d’attaque et de défense sont épuisants pour la personne qui les utilise… et pour tous ceux qui la côtoient. Les relations sont difficiles, parfois même impossibles, car cette attitude guerrière ne cède pratiquement pas de place à l’amour.

Si nous prenons conscience que nous sommes trop souvent en train d’attaquer et de nous défendre, alors il est grandement temps d’aller réconforter cet enfant en nous qui a tellement peur de se faire punir qu’il s’épuise à se protéger inutilement.

Cet enfant en nous a besoin qu’on le rassure, qu’on lui enseigne que le monde n’est pas si méchant, qu’il ne sera pas puni parce qu’il a fait une erreur et surtout, que les dangers qui le terrorisaient quand il était petit n’existent plus maintenant.

La blessure de l’enfant qu’on a traité de « bon à rien » et élevé à la dure est l’une de celles qui laissent le plus de traces à l’âge adulte. Elle intervient dans toutes les relations et la personne qui la porte éprouve beaucoup de difficulté à s’aimer, à développer son estime de soi, à être en relation de confiance avec les autres.

Réapprendre à faire confiance aux autres, à baisser ses gardes n’est pas chose facile mais cela se fait un petit geste à la fois.

En commençant d’abord par soi, en arrêtant de se juger, de se critiquer, de se taper sur la tête au moindre faux pas.

En apprenant à s’aimer, tout doucement, un jour à la fois.

Diane Gagnon


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