Algérie

Sur fond de nouvelles violences à Tripoli



Sur fond de nouvelles violences à Tripoli
Ayant suscité un grand espoir chez la population, le nouveau Parlement libyen entre en fonction aujourd'hui à Tobrouk, loin de la capitale Tripoli en proie à des violences, qui ont causé la mort de plus d'une centaine de personnes.C'est sur fond de nouvelles violences, qui secouent la capitale, que l'Assemblée libyenne issue des élections du 25 juin dernier entre en fonction aujourd'hui à Tobrouk. Les élus ont tenu samedi une première réunion "consultative" dans cette ville, selon le député Abou Bakr Biira, qui a souligné : "Nous voulons unir la patrie et mettre de côté nos différends." Ainsi, le nouveau Parlement entre en fonction alors que la Libye s'enlise chaque jour un peu plus dans le chaos, car les deux plus grandes villes Tripoli et Benghazi sont le théâtre de combats meurtriers. Le maintien par Nouri Abou Sahamein, le président du Congrès général national (CGN), le Parlement sortant, pour aujourd'hui également, d'une séance inaugurale mais à Tripoli cette fois, est un signe que les divergences persistent encore entre les différents groupes politiques libyens. Quant aux islamistes, ils ont appelé à boycotter la réunion. Il y a lieu de rappeler que ces derniers ont été accusés par la mouvance nationaliste de semer le chaos dans le pays pour tenter d'empêcher la prise de fonction du Parlement, où ils n'ont plus une grande influence. Au moins 22 personnes ont été tuées et 72 autres blessées dans des affrontements entre deux milices rivales à Tripoli, pour le contrôle de l'aéroport international de la capitale libyenne et d'autres endroits stratégiques, a annoncé hier le gouvernement intérimaire libyen. "Des groupes armés continuent de frapper des endroits stratégiques dont l'aéroport international de Tripoli et des civils. Le bilan total des victimes des combats de samedi dans la capitale s'élève à 22 morts et 72 blessés. De nombreuses familles ont été déplacées à l'intérieur et à l'extérieur de la Libye", a rapporté le gouvernement dans un communiqué via son site internet. Les affrontements autour de l'aéroport, les plus intenses en près de trois ans à Tripoli, ont fait 102 morts et 452 blessés depuis le 13 juillet, selon un dernier bilan officiel arrêté mercredi soir. A Benghazi, ville de l'Est, la principale base militaire est tombée aux mains de groupes armés. En deux semaines, les violences ont fait plus de 200 morts et près de 1 000 blessés dans le pays, selon le ministère de la Santé. Depuis la chute en octobre 2011 de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes ne parviennent toujours pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en Libye, en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées. Face au chaos régnant dans le pays, la communauté internationale a appelé à plusieurs reprises le nouveau Parlement à se réunir rapidement, dans l'espoir de remettre de l'ordre dans les institutions de l'Etat et former un nouveau gouvernement. Cette insécurité a poussé de nombreux pays, notamment occidentaux à évacuer leurs ressortissants, ainsi que leurs personnels diplomatiques. Le dernier pays en date, la Roumanie qui a appelé samedi ses ressortissants à quitter sans délai ce pays vu l'"évolution inquiétante de la situation" sur place, mais a annoncé qu'elle maintenait ouverte son ambassade. La Tunisie a pour sa part appelé ses ressortissants à quitter la Libye et "à regagner le pays dans les plus brefs délais". Devant ces départs massifs, le ministère libyen de la Santé avait mis en garde contre une pénurie de personnel médical, notamment après l'annonce par les Philippines de l'évacuation de leurs ressortissants, dont 3 000 médecins et infirmiers. Une moyenne quotidienne de 5 000 à 6 000 personnes a fui ces derniers jours la Libye vers la Tunisie voisine, selon les autorités tunisiennes.Merzak T./AgencesNomAdresse email


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)