Algérie

Sur fond d'incendies, de pénuries et de risque sanitaire


Elle a été soumise à une épreuve des plus particulières, celle d'un climat caniculaire, avec son lot d'incendies et de pénurie d'eau, auxquels s'est ajouté le phénomène des chutes de tension dans le réseau électrique.D'emblée perturbée par le contexte sanitaire dans laquelle elle est survenue, la célébration du rituel du sacrifice d'Abraham a encore été soumise à une épreuve des plus particulières. Celle d'un climat caniculaire, de son lot des incendies et de pénurie d'eau, auxquels s'est ajouté ce phénomène de plus en plus criant des chutes de tension dans le réseau électrique. De nombreux quartiers, notamment dans la ville d'El-Milia, ont souffert de cet aléa, même si les services de la Société algérienne de distribution de l'électricité et du gaz de Jijel ont fait preuve de toute leur disponibilité à intervenir, le cas échéant, pour réparer ce qu'ils pouvaient faire.
Ce problème s'est particulièrement aggravé suite à la forte hausse des températures, conséquence de la multiplication des foyers d'incendie, qui ont rendu l'air suffocant et irrespirable. Plusieurs incendies ont continué à ravager des surfaces entières de différentes espèces végétales dans des forêts, restées en flammes tout au long de ces journées de l'Aïd. C'est dans ce contexte exceptionnel qu'est survenue cette fête, célébrée dans des conditions d'appréhension du risque d'aggravation de l'épidémie de coronavirus. Le rebond de cette dernière est confirmé d'ailleurs par des rapports détaillés de la DSP, qui a décelé une nette recrudescence dans le nombre des cas de contamination, atteignant 119 au mois de juin et plus de 160 en juillet, après avoir été de 34 en avril et mai. En dépit de ce risque, les mesures de protection contre la propagation de la Covid-19 ont encore une fois été battues en brèche par des comportements de nonchalance.
Que ce soit dans les marchés aux bestiaux, improvisés çà et là, en dépit de leur interdiction, dans les boucheries, submergées par une forte demande sur la viande, ou encore dans les boulangeries, les règles les plus élémentaires de distanciation physique n'ont guère été au rendez-vous. Malgré la traque des vendeurs de moutons et les appels de sensibilisation aux risques encourus, les rassemblements à haut risque sanitaire n'ont pas manqué. Pis encore, ils se sont accentués avant l'Aïd, lorsque des files d'attente interminables devant les bureaux de poste ont davantage aggravé ce risque. Le manque de liquidités a poussé les citoyens à s'agglutiner sous un soleil de plomb dans l'espoir de retirer quelques billets de ces bureaux ou des DAB, restés également à court d'argent.
Dans ce lot de risque sanitaire, la pénurie d'eau dans les communes connaissant des difficultés d'approvisionnement n'a pas manqué de perturber cette fête. De même que le lait en sachet, qui s'est fait attendre dans de longues files devant les points de distribution, restés également à court de ce produit. Le climat caniculaire éprouvant qui a sévi les jours de l'Aïd a cependant réduit presque à néant les déplacements des citoyens, restés confinés, une fois n'est pas coutume, même si dans la soirée les rassemblements dans les quartiers ont repris.
Amor Z.
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