Supplications !!!

Drôle comme les loups se font parfois passer pour des brebis ! Ces «puissants», menaçant et «décidant» des têtes à abattre, deviennent subitement gentils «trop gentilles» même pour espérer réaliser leurs rêves machiavéliques.
Voilà, donc, l'honorable SG de l'ONU qui s'est illustré récemment par une mise en garde contre une guerre civile imminente en Syrie, en cas d'échec du soi-disant plan de paix actuel. Le même jour, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite écrivait être «profondément préoccupé» par la violence sectaire au Liban. Dans une lettre adressée au président Michal Sulaiman, il a averti que «du fait de la gravité de la crise et de la possibilité qu'elle provoque un conflit sectaire au Liban en le remettant dans la guerre civile, nous contemplons' vos efforts de mettre fin à la crise' et de tenir le Liban à l'écart des luttes étrangères notamment de la crise syrienne toute proche». Le premier craint une guerre civile, le second «profondément préoccupé» par la crise sectaire au Liban. Les deux bonhommes semblent supplier les parties en conflit de mettre fin à la violence. C'est humain, non ' Un monarque qui assassine quotidiennement au Bahreïn, devient «profondément préoccupé». Pour sa part, Ban Ki-moon aurait lui aussi glissé sur une peau de banane. D'une part, il estime que «des groupes terroristes établis sont impliqués dans les violences qui secouent le pays (en Syrie)», et d'autre part, il craint une «guerre civile». Faudrait-il d'abord connaître ces «terroristes» pour pouvoir juger de la possibilité d'une guerre civile, ou au contraire, d'une guerre par procuration via des «tueurs à gages». En réalité, ces déclarations sont assez cyniques. Ban Ki-moon, qui semble se foutre éperdument de la gueule du monde, connait parfaitement, le commanditaire du crime. Il est tout à fait conscient que «Washington est en train de poursuivre une politique délibérée de déstabilisation de la Syrie pour justifier une guerre en faveur d'un changement de régime menée par ses alliés ' avant tout à Riyad, Ankara et Doha ' avec le soutien militaire nécessaire. Avec des efforts plus larges entrepris à présent pour forger une alliance fondée sur les sunnites des pays anti-Iran, ceci pourrait mettre le feu à une guerre totale dans la région qui aurait des conséquences dévastatrices», selon Chris Marsden. Mais voilà, toujours, à la barre Ban Ki-moon qui, dans sa lettre au Conseil de sécurité, a adressé également une mise en garde aux pays fournissant des armes au régime de Bachar Al-Assad ou à l'opposition. Alors, là ' Je me demande si Ban Ki-moon lit la presse ou se contente de ce qu'on lui chuchote à l'oreille gauche. Il aurait dû au moins lire l'article du Washington Post qui revient, dans son édition du 16 mai dernier, sur un afflux d'armes aux forces d'opposition syriennes, ce qui rend de plus en plus évident le projet du gouvernement Obama d'une guerre par procuration contre la Syrie. Et Ban Ki-moon qui semble «déconnecté» ! Qui sait ' Les feuilletons «Ban Ki-moon», pourraient faire l'objet d'un ouvrage, un jour.