La commission nationale de supervision des élections a déjà élaboré son
règlement intérieur. Ce dispositif, composé exclusivement de magistrats, a été
investi de larges prérogatives. Il peut s'auto-saisir
de toute affaire d'entorse aux dispositions de la loi électorale, saisir le
parquet à l'effet de mettre en mouvement l'action publique contre tout auteur (candidat,
parti, électeur, membre d'une instance concernée par l'organisation du scrutin…)
d'une infraction pénalement répréhensible, saisir le tribunal administratif, requérir
la force publique pour la mise en Å“uvre de ses décisions exécutoires, réquisitionner
les moyens matériels nécessaires, faire appel aux huissiers, aux notaires et
autres auxiliaires de justice pour l'accomplissement de ses missions.
C'est ce qu'a souligné hier, en substance, le président de la commission
nationale de supervision des élections, Slimane Boudi,
dans son allocution donnée à l'occasion de la cérémonie d'installation de la
sous-commission à l'échelle de la circonscription électorale d'Oran. En fait, celle-ci
est elle-même composée de trois sous-commissions, proportionnellement à
l'envergure de la deuxième ville du pays en termes de nombre d'électeurs, de
nombre de bureaux de vote, etc. Ainsi, les magistrats présidents de ces trois
sous-commissions ont été officillement installés, en
l'occurrence Achâachi Abdelwaheb,
Hifri Mohamed et Benhbara
Mohamed, lors de cette cérémonie solennelle tenue en présence, entre autres, des
deux chefs de la cour d'Oran et du wali. La cérémonie a eu lieu au siège de la
sous-commission de supervision locale, situé au sein du futur centre culturel (ex-Prisunic).
Slimane Boudi a précisé en marge de la cérémonie que
les sous-commissions territoriales sont opérationnelles dès leur installation. C'est
le cas donc pour celle d'Oran, où la mission de supervision des législatives, confiée
à neuf magistrats parmi une liste de 316 membres de la commission nationale, a
débuté dès hier.
Avant de pocéder à l'installation des trois
sous-commissions, Slimane Boudi et les responsables
locaux qui l'accompagnaient ont fait une virée à travers les bureaux du siège
pour «superviser» la logistique et l'organisation mises en place dans cet
espace relié via réseau spécialisé à la commission centrale sise Club des Pins
à Alger.
A la question de savoir si une rémunération spéciale a été prévue au
profit des magistrats et autres personnels de greffe judiciaire chargés des diffrentes missions dans le cadre des prochaines élections (commissions
administratives de révision des listes électorales, commisions
électorales de wilaya, commission de supervision), Slimane
Boudi a répondu : «Pas à ma connaissance. En tout cas, il n'y a aucune décision
gouvernementale dans ce registre jusqu'à présent».
Il est à rappeler que la commission nationale de supervision des
élections législatives a été installée en application de la loi organique
portant régime électoral, en réponse à une large demande de partis et
personnalités politiques, à l'effet de renforcer les garanties juridiques
décidées par l'Etat pour conférer plus de transparence au scrutin. La
commission est composée de magistrats de la Cour suprême, du Conseil d'Etat, de présidents de
chambres, de conseillers près des cours et de magistrats de tribunaux de
première instance nommés par le président de la République.
La commission est habilitée à prendre des décisions exécutoires par souci
de réunir toutes les conditions de régularité et de transparence des prochaines
élections.
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Posté Le : 08/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com