«Super K» et les Arabes

La veille de la reprise des bombardements sur Ghaza par l'armée sioniste, le «diplomate omnipotent» est mort. Comme un signe du destin, la mort du maitre à penser de la diplomatie yankee, Henry Kissinger, sonne comme un autre bégaiement de l'Histoire. Tout le monde n'a pas pleuré la disparation de «Super K», certains allant jusqu'à le tenir responsable de tous les maux - d'hier et d'aujourd'hui - du monde arabe. Mais contrairement aux autres peuples du monde, le Palestinien n'a pas de terre ni des soldats en tenue de combat, capables de le défendre contre l'ennemi aux sept têtes, sauf peut-être des roquettes comme épouvantail pour faire peur aux oiseaux de mauvais augure.L'opération militaire historique du Hamas du 07 octobre dernier a définitivement changé la donne au profit des Palestiniens. Malgré un bilan humain très lourd, plus rien ne sera plus jamais comme avant l'opération «Déluge d'Al-Aqsa», qualifiée «sans coup férir» «d'action terroriste» par les médias du monde dit «libre». L'incapacité criarde, mais surtout malheureuse, du Conseil de sécurité de l'ONU, à assumer son rôle devant l'Histoire face à un terrible drame humain vécu par un peuple coincé dans 360 km2, vient pour nous rappeler à nous autres que le nouveau monde qui se dessine sera sans pitié aucune pour les plus faibles. Et même si les guerres modernes ont changé de modus operandi, l'appétit léonin des plus puissants du moment semble aller crescendo, au point que des reconfigurations sont en cours pour faire de pays dits «libres» ou «indépendants», de simples satellites qui gravitent autour de ceux qui les ont déjà vassalisés.
A part le «coup de main» ami, vite oublié par le coup de pied ennemi et quelques offrandes pour ne pas se sentir trop à l'étroit dans sa terre détournée, le Palestinien n'a rien pour vivre, mais (sur) vit pour décrocher un morceau de terre un jour qui viendra. Le pays de Mahmoud Darwich a déjà gagné avant même d'avoir terminé son combat. Le vrai. Celui de forcer son destin et inverser la marche de l'histoire dans le sens d'un droit légitime défendu par tous les esprits libres et les consciences vives : un Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods occupée pour capitale.