Algérie

Suivi mitigé à Tizi-Ouzou



Suivi mitigé à Tizi-Ouzou La grève à laquelle a appelé l’Intersyndicale n’a pas été grandement suivie à Tizi-Ouzou. En effet, à part le secteur de l’Education où les établissements du secondaire ont fermé leurs portes, dans une proportion relativement importante, les autres secteurs ont connu quelques perturbations sans grande incidence. Par contre, comme à chaque grève, la bataille des chiffres a été de la partie, les syndicats autonomes parlant d’un fort taux de suivi et les autorités affirmant le contraire. Ainsi, le CNAPEST avance le taux de 90%, l’UNPEF 95% alors que le SATEF souligne, prudemment, que «le mouvement est assez bien suivi». De son côté, le SNAPAP dont la structure de wilaya est récente, signale que, pour le moment, le syndicat n’est pas encore bien structuré au niveau de la wilaya mais que des APC ont suivi le mouvement. Et de citer le gel, dès ce matin, soit au deuxième jour de la grève, de 44 APC. Ceci dit, ce qui est certain c’est que plusieurs lycées sont restés portes closes, tant dans la ville de Tizi-Ouzou que dans les daïras de l’intérieur de la wilaya. C’est ainsi qu’à Azazga, Bouzeguène, Draa El Mizan, Tigzirt, Draa Ben Khedda, Boghni, etc., les lycées ont suivi la grève. Des collèges et certaines écoles primaires ont également répondu au mot de grève, notamment à Draa El Mizan, Bouzeguène, Tikobaine et Tizi-Ouzou. Tout cela reste néanmoins loin des chiffres avancés par les syndicalistes. La police parle, quant à elle, d’un taux de suivi de 18 à 20% seulement. La visite annoncée du ministre de l’Education nationale pour ce lundi va-t-elle faire évoluer dans un sens ou dans l’autre ce taux à Tizi-Ouzou? That is the question. Pour revenir au taux de suivi, il semble bon de rapporter les explications d’un travailleur: «C’est vrai que nous sommes en colère, c’est aussi vrai que nous arrivons difficilement à boucler les fins de mois, mais s’il faut encore faire grève avec au bout la défalcation de nos maigres salaires des journées de débrayage, alors bonjour les dégâts !» Un autre travailleur du secteur de la Santé, syndiqué au SNAPAP, devait, quant à lui, préciser que «cette grève est finalement celle de l’honneur. Certes, on va voir nos salaires amputés des journées de grève, mais s’il faut lutter pour se faire entendre, alors allons-y!» Finalement, la grève de trois jours de l’Intersyndicale n’est pas vraiment, en ce premier jour, la réussite annoncée par ses initiateurs. Seul le CNAPEST peut, semble-t-il, se targuer d’avoir été suivi; les autres, comme le SATEF, paraissent être en chute libre. Et pourtant, ce syndicat est l’un des premiers syndicats autonomes à voir le jour après le choc d’octobre. Faut-il parler de fatigue ou de démobilisation? La réponse est des plus complexe. La majorité des travailleurs disent être de tout cœur avec le mouvement, tout en regardant cependant à deux fois avant de suivre un mot d’ordre d’arrêt de travail, surtout s’il est de plusieurs jours... Les ponctions sur salaires semblent faire mal, très mal. M. Chabane


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