suite Un ticket pour l’histoire

Je refais la chaîne à nouveaux. Plus j’avançais, plus mon cœur battait vite je pensais : « J’espère que la carte est bien remplie. Ce douanier va-t-il encore trouver quelque chose pour me refouler ? ».

Une heure et demie plus tard, j’arrive pour a seconde fois devant le guichet. Je donne ma carte et mes papiers au douanier. Il me regarde d’un air insolent puis me jette à nouveau les papiers à la figure.

- La carte est toujours mal remplie.

- S’il vous plait Monsieur, je ne sais pas écrire. C’est quelqu’un qui me l’a rempli, s’il vous plaît, soyez gentil, merci de la rectifier.

-Va en arrière.

Je suis resté debout, sans bouger comme si j’avais reçu une décharge électrique dans le cœur foudroyé.

Mon dieu, suis-je dans un pays musulman ou alors en enfer avec tout ces gens adeptes du chacun pour soi ? Ce feu de méchanceté brûle le cœur des pauvres et honnête gens.

A croire que personne ne voit cette souffrance, Je regardai autour de moi et constata que je n’étais pas le seul à être brûlé par cette flamme invisible.

Alors que je ramassai mes papiers. Le douanier cria sur moi :

-Laisse les gens passer, retourne en arrière.

Dans ma tête, le mal me repris. Je tremblai comme un drogué, la sueur coulait le long de mes joues comme les larmes d’un déprimé.

Je m’imaginai comme un bélier que l’on conduit au sacrifice et que les enfants ont peur de toucher. Mon cœur était plein de haine, bien plus que les autres fois, être rejeté par son pays et être triste le premier jour de son arrivée. On devrait rentrer avec gaieté et le cœur plein de joie, mais moi, je me sentais dans un cauchemar qui ne finit pas.

Mon dieu, qu’est devenu mon pays, ou la méchanceté et l’égoïsme règnent sans scrupule…

. En France où je suis immigré, existe le racisme dont nous sommes toujours le sujet, à l’Assemblée Nationale, à la radio, la télé et aussi dans les rues, le débat ne finit jamais.

L’Algérie mon bon pays que je porterai dans mon cœur jusqu’à la fin de ma vie, c’est ce que j’avais compris à mon départ mais que je ne comprends pas aujourd’hui.


Soudain une voix derrière moi me dit :

- Que vous arrive t-il Monsieur ?

- Quel est l’ange qui ose parler dans ce lieu de l’enfer ?

A suivre