Algérie - Revue de Presse

Suite de l’affaire dite de «greffage» de la GCA



Le procureur a requis 7 ans de prison pour deux inculpés Ce lundi, le tribunal d’Oued Tlélat vient de traiter le dossier de l’affaire dite «de greffage» de la Générale des Concessions Agricoles (GCA). Une affaire bien greffée. En fait, malgré les huit heures d’audience d’affilée, l’affaire est simple. La GCA a désigné un entrepreneur pour réaliser des travaux de greffage d’arbres fruitiers (vigne), ce dernier a encaissé son chèque, mais les témoins (fellahs) affirment le contraire. Pour eux, l’entrepreneur n’a pas réalisé les travaux de greffage. Du coup, le chef du projet, l’entrepreneur et trois cadres de la Générale des Concessions Agricoles ont été inculpés. La nouvelle direction de la GCA a enfoncé le clou quand elle a déclaré avoir diligenté une enquête interne et récupéré la somme de 367 millions de centimes auprès de l’entrepreneur. Une manière d’affirmer qu’il y a eu préjudice. Pour l’expert, présent à l’audience, il a défendu son rapport et a affirmé que le préjudice frôle les 500 millions de centimes. En conclusion, l’entrepreneur a encaissé sans terminer les travaux de greffage. Qui l’a payé? Comment et pourquoi? Pour le procureur de la République, pas de travaux pas de paiement. La défense, de son côté, a voulu d’abord «démolir» le rapport de l’expert. Pour elle, la méthode de calcul est faussée. Ensuite, chaque avocat a défendu le bien fondé de son client et le fait qu’il n’y a pas eu dilapidation de derniers publics. Après huit heures d’audience, le ministère public a requis 7 ans de prison pour les deux principaux accusés et 4 ans pour les trois ex-cadres de la GCA. Le verdict sera rendu la semaine prochaine. Ce que nous pouvons dire, c’est que le grand perdant dans cette affaire est l’agriculture, des cadres de grande expérience inculpés, une vigne inexistante et un retard à combler.


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