Algérie

SUITE AU «MEPRIS» DE LA TUTELLE ENVERS LES PARAMEDICAUX Le SAP opte pour une grève nationale cyclique



Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) revient à la charge et décide d'une nouvelle démonstration de force. A l'unanimité des membres de son conseil national, il a décidé d'une «grève nationale cyclique» pendant quatre semaines de suite. La première aura lieu à compter du lundi 21 janvier prochain et durera trois jours.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La décision prise par le conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux fait suite à la réunion qui s'est tenue jeudi dernier, en session extraordinaire. Ainsi, selon un communiqué rendu public hier, il a été décidé «à l'unanimité d'une grève nationale cyclique», qui sera étalée sur quatre semaines dont la première démonstration de force aura lieu à compter du lundi 21 janvier jusqu'au mercredi du même mois. Selon le même communiqué, «seul le service minimum sera assuré». Il a été décidé également lors de cette rencontre que «d'autres actions plus radicales seront envisagées lors du prochain conseil national, et ce, suivant l'évolution de la situation ». Cette montée au créneau des paramédicaux structurés au sein du Syndicat algérien des paramédicaux est justifiée par plusieurs revendications, dont «le respect des dispositions statutaires intégrant les paramédicaux brevetés dans le nouveau statut, l'élaboration du dispositif réglementaire afin de rendre effective la progression de carrière inexistante, mettre un terme définitif au chevauchement des paramédicaux entre les statuts anciens et nouveaux, amalgame qu'entretient délibérément la tutelle, rendre effectif le protocole d'accord relatif aux amendements statutaires contenus dans le procès- verbal de la commission MSPRH /SAP, la mise en application d'un dispositif réglementaire accompagnant le nouveau statut dans la nomination aux postes supérieurs des paramédicaux et la revalorisation des indemnités, risques et gardes». Par ailleurs, le SAP n'a pas raté l'opportunité pour tirer à boulets rouges sur la tutelle, en dénonçant avec «véhémence la légèreté et le mépris réservés par la tutelle à ses doléances». «Une fois de plus, en lieu et place d'un dialogue serein et responsable, la tutelle s'est illustrée par des déclarations maladroites et tendancieuses», lit-on dans le communiqué. Il est à noter qu'au lendemain de la dernière démonstration de force, le conseiller à la communication du ministère de la Santé avait déclaré que les doléances des paramédicaux étaient «légales» mais, la revendication «ne doit pas prendre en otage la santé des citoyens». Il a rappelé, à cet effet, que le ministre de la Santé avait donné des instructions «fermes» pour la finalisation des textes d'application (au nombre de 20) relatifs aux statuts particuliers et au régime indemnitaire des différents corps du secteur. M. Belkessam a, par ailleurs, rappelé que les statuts particuliers des corps sus-indiqués avaient été adoptés durant les trois dernières années. Concernant les indemnités, notamment la prime de contagion, revendiquée par tous les corps du secteur, le même responsable a estimé que ces indemnités nécessitent des ressources financières importantes qui sont en cours d'examen au niveau du ministère des Finances. Un avis que rejettent les représentants des travailleurs qui dénoncent le non-respect de l'application des dispositions statutaires régissant le corps paramédical, c'est-à-dire l'intégration des infirmiers brevetés et l'absence de dispositif réglementaire garantissant la progression de carrière. Ils demandent aussi la concrétisation des amendements statutaires tels que contenus dans le protocole de la commission mixte (ministre-syndicat), de rendre effective l'application de certaines primes, notamment l'indemnité de garde, poste supérieur et indemnité de risque et le respect du cahier des charges se rapportant à la formation paramédicale à l'enseignement supérieur (LMD). Le syndicat s'insurge aussi contre l'amalgame entretenu dans le chevauchement de la corporation entre deux statuts.


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