Algérie

Suite au décès d'une patiente : Une clinique privée fermée par l'administration à Tiaret


Deux semaines après le décès d'une patiente traitée initialement à la clinique privée Abir El Kaouther de Tiaret pour un simple acte chirurgical (crise hémorroïdaire), le directeur de cet établissement, médecin gynécologue, a dû fermer hier les portes de sa clinique, suite à une décision de l'administration.C'est ce que nous avons constaté sur place après plusieurs jours de palabres et de réticences sur fond d'accusations de négligences et d'une grande réprobation de l'opinion publique locale.
A vrai dire, la décision de fermeture de cette clinique spécialisée à l'origine en gynécologie-obstétrique, muée en établissement de chirurgie générale sans autorisation au préalable comme l'atteste la correspondance de la DSP du 7 septembre 2017, a été décidée par le ministère de la Santé suivant rapport de l'inspection de la DSP et du Conseil de l'ordre des médecins saisi par les parents de la victime.
Dans cette affaire, des lenteurs de la décision sont à relever. Ayant siégé depuis le 30 janvier 2018, la décision de fermeture ne fut expédiée que le 12 février. «L'application de la décision de fermeture ne dépend pas de la DSP mais d'autres administrations et institutions habilitées», dira notre source.
Dans le fond, avons-nous appris de sources proches du dossier, «la victime a été admise le 23 janvier 2018 à 14h48 et est entrée en salle d'opération à 17 heures, soit moins de trois heures après au lieu des six comme l'exige le protocole médical». «La victime aurait été prise en charge sans la présentation d'un bilan général et a succombé dans un coma avant d'être réadmise au bloc, oxygénée et intubée pour en sortir dans un état fébrile», est-il explicité dans un rapport préliminaire du directeur technique de l'établissement concerné.
Le lendemain, elle a été évacuée vers les urgences de l'hôpital Youssef Damerdji où elle décédera, malheureusement, deux jours plus tard. «Seule l'enquête en cours en déterminera les causes et en situera les responsabilités», comme l'a souligné le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, en marge de sa visite à Tiaret lundi dernier.
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