Algérie

Suite au bras de fer opposant l’UGTA à la CAPVIT


Les caves vitivinicoles au bord de la paralysie à Mostaganem Le bras de fer engagé par la cellule UGTA avec les gestionnaires de la coopérative agricole des produits vitivinicoles (CAPVIT) risque de se solder par le gel de toutes les activités de transformation des nombreuses caves de la wilaya de Mostaganem.  Rien ne semble en effet arrêter les 32 travailleurs de la CAPVIT, dont le siège social a élu domicile au chef-lieu de la daïra de Sidi-Lakhdar. Ces derniers se disent décidés, en pleine campagne des vendanges, de cesser toutes activités et à paralysant par-là même la production du vin au niveau des caves vinicoles, au cas où leurs revendications ne sont pas prises au sérieux par la direction et par le conseil de gérance de la dite coopérative. Le préavis de grève illimitée sera transmis, selon nos interlocuteurs, dès le début de cette semaine aux responsables concernés, dont l’inspection du Travail. Selon les représentants de la section syndicale et de l’union locale de l’UGTA, 12 points figurent sur la plate-forme des revendications, parmi eux, la régularisation des heures supplémentaire, le paiement du congé annuel, les primes de scolarité, le versement des cotisations sociales des travailleurs, dont l’employeur n’aurait pas versé le moindre radis à la CNAS. Pire, la situation a dégénéré en donnant au conflit une toute autre tournure, à la suite de la suspension du représentant syndical affilié à l’UGTA et d’un autre membre du même bureau par les responsables de la CAPVIT. Cette décision qualifiée d’injustice et d’arbitraire par les travailleurs aurait contraint l’inspecteur du travail à intervenir et à la frapper d’illégalité, conformément aux lois 90/14 et 91/30, cette dernière complétée par l’article 53. Ainsi, lors de la réunion tenue tout récemment et regroupant les travailleurs, l’inspecteur du travail, les délégués syndicaux, l’union locale de l’UGTA et le conseil de gestion, ainsi que la direction de cette coopérative, il a été rappelé que les deux éléments suspendus sont couverts par l’immunité syndicale. Les travailleurs ont profité de l’occasion, pour mettre également sur le tapis les frais de participation aux réunions des membres du conseil de gestion, qui se font rémunérer en fonction des jetons de présence. Une procédure jugée selon notre source, comme étant abusive. A titre explicatif, l’état tiré à l’intention de la presse, montre qu’au mois de mars dernier, pas moins de 19 réunions ont été tenues, chacune matérialisée par un jeton de présence évalué à 800,00Da, selon le représentant syndical, soit une indemnité de présence de 15.200,00 Da par participant. Devant ce constat, les syndicalistes sollicitent l’ouverture d’une enquête et demandent aux autorités de wilaya d’intervenir, au cas où aucune solution ne serait apportée au conflit, les travailleurs étant décidés à entamer une grève illimitée. Il est à noter que les mêmes revendications ont déjà été mises sur le tapis, au mois de janvier dernier et qu’en dépit des promesses, seuls quelques points insignifiants ont été réglés, apprend-on des délégués syndicaux. D’ailleurs, les travailleurs avaient même entamé un mouvement de grève, le mardi 15 janvier écoulé, pour le suspendre par la suite. Qu’en sera-t-il cette fois, à la veille d’un mois de Ramadhan qui s’annonce très éprouvant pour le pouvoir d’achat des travailleurs? Espérons que les deux parties sauront raison garder et éviter de verser dans les surenchères aux conséquences fâcheuses. Pour rappel, la CAPVIT couvre l’exploitation de 9 caves principales à travers la wilaya de Mostaganem. Affaire à suivre… Lakhdar Hagani
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