Algérie

Suite à la rupture de la trêve hier


Suite à la rupture de la trêve hier
Palestiniens et Israéliens qui ont prolongé de vingt-quatre heures le cessez-le-feu, pour se donner la chance de faire aboutir la paix, ont rompu hier les négociations au Caire, pour replonger Gaza dans le spectre de la guerre. Les hostilités ont repris hier, suite au tir de trois roquettes, auxquelles Netanyahu a ordonné à son armée de riposter et à ses négociateurs de rentrer, en pleines pourparlers, qui étaient dans l'impasse tant les positions étaient inconciliables. A y voir plus clair, c'était là une suite logique des interminables pourparlers, devant lesquels les factions de la résistance, et partant, les Gazaouis, commençaient à s'impatienter. Si en apparence, la décision de prolonger le cessez-le-feu à hier mardi, à minuit, a été prise pour permettre la poursuite des négociations, il va sans dire, aussi, qu'elle n'est pas dénuée d'arrière-pensées, de la part de l'Etat hébreu surtout. Des analystes ont mis en garde, pour autant, contre les effets insidieux des prolongations des négociations sur le moral des Palestiniens. D'interminables rounds de pourparlers auraient en ce sens, pour effet, de remonter les Palestiniens les uns contre les autres, entre membres de la délégation ou entre cette dernière et la population palestinienne, en dépit du fait qu'elle a fait preuve jusque-là d'une patience légendaire, en se tenant derrière la résistance. Cette thèse est d'autant plus plausible qu'une faction palestinienne, en l'occurrence les brigades d'al-Quods, a menacé de reprendre les tirs des roquettes, en cas de prolongation de la trêve sans qu'elle aboutisse à un accord entre les deux parties. Ce qui fut fait, lorsque les hostilités ont repris alors, que les négociations avaient du mal à dégager un compromis. y arriver ne s'avérait pas une simple sinécure, en raison des positions inconciliables. À savoir la levée du blocus imposé à Gaza par Israël et l'Egypte, ainsi que l'établissement d'un port et d'un aéroport, pour Hamas. Et le désarmement du Hamas, pour Israël. N'ayant jusque là, montré aucun signe de flexibilité, les deux parties ont apparemment, fait de ces deux points leurs lignes rouges. Leurs déclarations, en ont fait foi. "La délégation palestinienne ne cédera aucun des droits de notre peuple", a indiqué, un membre du mouvement palestinien, Hamas. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, quant à lui, s'est montré inflexible lors du Conseil des ministres, en affirmant : "Nous n'accepterons de parvenir à un terrain d'entente que si nous obtenons une réponse claire à nos attentes en matière de sécurité". Mais rien ne semble encore perdu. Un haut responsable de la délégation palestinienne a indiqué que les Egyptiens avaient soumis "un projet qui a été accueilli avec beaucoup de souplesse par les deux parties". Le texte, qualifié de "progrès", prévoit que les belligérants s'engageraient à un arrêt total des hostilités mais également une série de dispositions touchant à la réouverture de la bande de Gaza, asphyxiée économiquement par un blocus israélien : les frontières entre Israël et Gaza seraient ouvertes plus largement ; les zones tampons à l'intérieur du territoire disparaîtraient ; les zones de pêche des Gazaouis seraient étendues de 6 à 12 milles nautiques au moins ; Israël aiderait à l'aide humanitaire et aux réparations. L'Autorité palestinienne dirigerait en coordination avec Israël et les organisations internationales l'entrée dans le territoire des matériaux nécessaires à la reconstruction, une disposition semble-t-il destinée à rassurer Israël, inquiet d'un détournement de ces matériaux pour lui nuire. Cependant, des sujets aussi épineux que l'ouverture d'un port et d'un aéroport, à laquelle les Israéliens sont opposés, ou la restitution des corps de deux soldats israéliens morts en échange de la libération de détenus palestiniens, seraient remis à un mois, "après le retour du calme et de la stabilité".A. R.NomAdresse email


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)