Algérie

Suite à l?appel d?Ouyahia


La reprise du dialogue se précise Le mouvement citoyen des archs tiendra après-demain un conclave extraordinaire pour se prononcer sur la suite à donner à l?appel de relancer le dialogue lancé avant-hier par le chef du gouvernement. C?est ce qu?a déclaré hier Belaïd Abrika lors d?une conférence de presse animée à la maison de la presse Tahar Djaout en compagnie de plusieurs délégués. Abrika a avoué, à ce sujet, que les concertations entre les différents délégués des archs font ressortir une réponse favorable pour poursuivre le dialogue. Toutefois, précise-t-il, « seule l?interwilayas est habilitée à donner une réponse définitive ». Quant aux actions, Abrika indique qu?une grève générale sera observée le 12 janvier pour exiger la reconnaissance de cette date comme une fête nationale (nouvel an berbère). Pour le conférencier, l?appel d?Ouyahia, pour s?asseoir de nouveau à la table du dialogue, constitue une réponse au mouvement citoyen qui a demandé lors de l?interwilayas de septembre 2004 des explications sur la non-application des deux protocoles d?accord. Interrogé sur l?idée de l?amnistie que le président de la République envisage de soumettre à la voie référendaire, Abrika s?est montré des plus prudents en s?interrogeant : « Qui est concerné par cette amnistie ? Et pour quel objectif ? » Après quoi, le conférencier rappelle que « le jugement des responsables et les assassins des victimes du printemps noir demeure une exigence de la plateforme d?El Kseur ». Renouant avec son verbe acéré, Abrika dira : « Nous sommes des victimes. Nous sommes pacifiques, avec des mains nues. Il est inadmissible d?intégrer les événements du printemps noir dans l?amnistie. » Considérant d?ailleurs que le concept d?amnistie reste confus et manque de clarté, l?orateur résume la position des archs en une seule phrase : « Nous refusons l?impunité. » En tout cas, Abrika ne semble pas prêt à anticiper ou commenter des hypothèses. Mais, dans le cas où on se référerait à la plateforme d?El Kseur, qualifiée de « scellée et non négociable », il devient très difficile de concilier la démarche de l?amnistie avec la satisfaction de la plateforme d?El Kseur, sauf compromis de dernière minute. Sur un autre chapitre, Abrika est revenu sur les deux protocoles d?accord signés en janvier 2003 et portant satisfaction des six incidences. Pour la libération des détenus du mouvement citoyen, le conférencier constate l?application immédiate de ce préalable tandis que la levée des poursuites judiciaires contre les délégués n?est appliquée que « partiellement ». Pour illustrer ses affirmations, Abrika cite l?emprisonnement des délégués de Tkout, de Ghardaïa, mais également de Benchicou « qui a accompagné le mouvement dès le départ ». En outre, il fait remarquer qu?un grand nombre de travailleurs ayant soutenu le mouvement ont été réintégrés dans leurs postes de travail. S?agissant de la 6e incidence, révocation des « indus élus », Abrika s?est contenté de verser son venin sur eux en les qualifiant de « prédateurs et de maffia », sans pour autant souffler un mot sur la non-application de cette incidence, une année après l?engagement d?Ouyahia. L?ennemi juré des archs, l?ENTV, doit, souligne Abrika, diffuser une émission spéciale pour réparer les diffamations qui ont accompagné la couverture de la marche du 14 juin 2001.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)