Suicides par pendaison à Guelma : 13 cas enregistrés et de vives inquiétudes

Il ne se passe pas un jour sans que le suicide d'un jeune ne défraie la chronique à Guelma.Avec 13 cas enregistrés depuis le début de l'année en cours, les habitants ne finissent plus de pleurer leurs morts, dont le dernier en date remonte au 7 août passé sur la route de Bendjerrah, où le cadavre d'un jeune de 19 ans est découvert pendu à un olivier au bout d'un câble électrique. «Nous sommes bouleversés par ce qui se passe à Guelma.
Nos jeunes se suicident à une cadence infernale. Avec cette pandémie de coronavirus, la vie ne fait plus de cadeaux», se sont exprimé à ce sujet des habitants abordés par El Watan. En effet, la Protection civile, en collaboration directe avec les services compétents (police, gendarmerie et justice) intervient pour faire le constat, l'enlèvement du corps et son transport vers les morgues. «Il y a eu durant les 6 premiers mois de l'année en cours 13 cas de suicide par pendaison.
Il s'agit de 12 hommes et d'une femme dont l'âge varie entre 18 et 63 ans», a déclaré à El Watan le sous-lieutenant Amar Rahdoun, chargé de communication et des statistiques à la Protection civile de la wilaya. Notons également que 9 cas de suicide par pendaison ont été recensés en 2019 par ce même corps. «Il s'agit de 5 hommes et de 2 femmes dont un enfant de 13 ans dans la commune de Bouhachana mechta El Tamlaa», a précisé la même source. Ainsi les statiques ont parlé à Guelma et confortent les inquiétudes des habitants pour ce premier semestre de l'année.
Quant aux raisons qui ont poussé ces personnes à passer à l'acte, les avis et les analyses divergent. «Avec les nombreux jeunes qui passent à l'acte, c'est un malaise social qui a eu raison d'eux. Je vous parle de chômage et d'oisiveté. Il faut ajouter à cela la pandémie de la Covid-19 qui s'est installée depuis le mois de février.
La pression est trop importante pour les plus vulnérables ou d'une simple déception amoureuse à une déchéance au sein d'une même famille peut conduire à l'irréparable», nous disent des habitants.