Algérie

SUICIDES D'AGRICULTEURS



Le bras de fer actuel qui oppose les députés européens au sein de leur Parlement autour du grand sujet de la biodiversité est une preuve formelle que le monde n'est pas du tout disposé à entamer un tournant pour préserver l'environnement. A travers les débats souvent houleux, en tous lieux, comme au sein du Parlement de l'UE, la confrontation des idiologies presque guerrière entre l'ensemble des acteurs impliqués donne la nette impression qu'ils remplissent d'eau une citerne trouée.A priori, il est d'abord question pour l'agriculture d'abolir l'utilisation des pesticides. Il est douteux qu'une telle sentence tiendrait pour un pays comme l'Espagne, grenier agricole européen, touchée par une terrible sécheresse et ruinant la majorité des fruitiers ibériens. Avec de nouvelles contraintes recommandées par les écologistes, reprendre pied pour eux représenterait une raillerie de mauvais goût. Il serait saugrenu de leur demander de préserver l'eau au moment où elle leur manque terriblement.
Le dérèglement climatique n'a pas non plus épargné la France, première puissance agricole européenne où le nombre des suicides des agriculteurs se multiplie et où une lutte à mort est engagée pour une rentabilité salvatrice réclamée à cor et à cri dans leurs perpétuelles manifestations.
Face aux déboires dramatiques du moment, le problème de la sauvegarde de l'environnement est kafkaïen. Les exemples français et espagnol ne sont pas des faits isolés. Loin s'en faut, car le brûlant débat des parlementaires européens a la large faille qu'a produite la civilisation mondiale dominante avec ses incommensurables contradictions. La culture forcenée de la consommation en est le vecteur principal. Cette culture obéit à la règle de la production et de la productivité source du gain à n'importe quel prix. L'infernale course à la conquête du marché est antinomique avec la volonté de vouloir assagir la biosphère. C'est le mode de vie qui est à l'origine des crises et des guerres actuelles. S'attaquer, entre autres, aux avions en leur demandant de réduire drastiquement leurs vols est une bien désagréable plaisanterie. Sinon une grosse supercherie.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)