Le Ramadhan, traditionnellement un mois de dévotion, de piété et de
bonnes actions de bonté, s'est malheureusement transformé à Oran en un mois de
violence, de vols et de comportements qui n'ont aucun rapport avec l'Islam. Le
nombre des suicides, des assassinats, des vols et des agressions à l'arme
blanche a ainsi progressé d'une manière spectaculaire durant le mois sacré et
les deux journées de l'Aïd El Fitr. Bilan: près de 150
victimes de blessures aggravées à l'arme blanche ou à l'aide d'objets
contondants, une dizaine de morts et une vingtaine de tentatives de suicide. Le
dispositif de sécurité ostentatoire mis en place par les services de sécurité
n'a impressionné personne, bien au contraire, les Oranais on assisté à une
progression inquiétante de la délinquance durant le mois d'août dernier. La
lourdeur du bilan pousse à s'interroger sérieusement sur l'efficacité du
dispositif sécuritaire à Oran.
Les Oranais constatent, avec effroi, une absence quasi totale de l'ordre
public dans les rues de la ville. Les services de la médecine légale délivrent
chaque jour une soixantaine de certificats d'incapacité de travail pour des
victimes d'agressions brutales à l'arme blanche, qui souffrent de blessures
graves à la tête et au visage. Certaines victimes grièvement blessées ont pu
bénéficier de 21 jours d'arrêt de travail. La plupart des agressions, des
délits et accidents mortels ont été commis entre 15 h et 20 h. Sur la voie
publique, dans les enceintes commerciales, les grands marchés, les
embouteillages, les transports en commun et même devant les mosquées, ces faits
sont froidement exécutés et imputés à la canicule, la soif, la fatigue, la
nervosité, pour ne citer que ces raisons manifestes qui viennent se greffer
maladroitement et inconsciemment au mois sacré.
La ville a également été plongée
dans la terreur à cause de la guerre des gangs qui bat son plein dans certains
quartiers et en particulier à Haï Nasr où de
dangereuses bandes imposent leur diktat aux riverains. Armés jusqu'aux dents, les
membres des gangs n'hésitent devant rien pour commettre leurs forfaits au vu et
au su de tous. Les deux journées de l'Aïd El Fitr ont
été aussi marquées par l'admission d'une vingtaine de personnes aux urgences
suite à des tentatives de suicide. Les candidats au suicide, admis au service des
urgences médico-chirurgicales UMC, ont été sauvés in extrémis d'une mort certaine par le personnel de garde. La
première journée de l'Aïd a également connu l'admission d'une dizaine de
personnes suite à une bagarre rangée entre deux familles à Haï Bouamama. Un arsenal d'armes blanches a été utilisé par les
deux familles et leurs alliés.
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Posté Le : 06/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com