Algérie

Suicide du comédien Haythem Hassani à Guelma



C'est une nouvelle qui a secoué la sphère artistique ces derniers jours, annonçant le suicide d'un jeune comédien de Guelma, à la fleur de l'âge. Les réseaux sociaux ont pris le relais pour s'indigner contre le sort du comédien de 23 ans, qui avait posté, le 27 avril dernier, un long message dénonçant l'exclusion systématique des comédiens issus des théâtres régionaux et des Instituts des arts dramatiques.Cette marginalisation a fini par être un fardeau de trop à porter, en plus du chômage, des lendemains difficiles et de la frustration de ne pouvoir vivre de son art. Dans son message prémonitoire, Haythem Hassani exprimait son ras le bol de voir, disait-il, "les diplômés des théâtres et des instituts exclus alors qu'on fait appel à des influenceurs (Snapchat, TikTok, Instagram) qui n'ont jamais mis les pieds sur les planches".
Et de reprendre : "Mais les jeunes d'aujourd'hui sont conscients. Ils ont tous des comptes Netflix et savent faire la différence entre la médiocrité et la qualité. Ça me fait mal au c?ur de voir des amis comédiens à qui ont n'a jamais donné de chance." Le défunt n'a pas manqué de tacler la qualité des programmes de la télévision algérienne, qui va "de mal en pis chaque année". "Ces télévisions font appel à des acteurs non professionnels, et que dire de la qualité des émissions ' Des séries médiocres, des caméra cachées loin d'être drôles. Vous ne vous rendez donc pas compte que nos voisins font mieux que nous comme l'Egypte, la Syrie et la Tunisie qui sont à des années-lumière de ce que nous faisons, sans parler des pays occidentaux et de leurs séries comme Peaky Blinders et La casa de Papel."
Le cas de Heythem est loin d'être isolé. Des milliers de jeunes, talentueux pour la plupart, sont recalés et déconsidérés par les pouvoirs culturels. L'histoire de Hassani et sa fin tragique ne sont que l'écho de la situation alarmante de la culture.
Yasmine Azzouz


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)