Suicide
Une nouvelle forme de protestation fait son petit bonhomme de chemin chez nous. Si, pour l?heure, le phénomène se veut une spécialité bien algéroise, en attendant la preuve de son efficacité, elle risque fort de s?étendre vers d?autres lieux de contestation qui sont loin d?être rares, faut-il le souligner. Dans notre propos, il est question de souligner le recours au suicide mis en avant par des citoyens qui n?arrivent plus à bénéficier de toute l?attention que requièrent en leurs problèmes auprès de leurs administrateurs. Les multiples barrières dressées devant toute réclamation aussi bien fondée soit elle, finissent par exacerber les tensions et acculer bien des personnes à réagir avec violence, parfois dirigée même contre leur propre vie. Tout récemment, un groupe de jeunes désabusés ont grimpé sur le toit d?une APC d?Alger-Est et ont menacé de se jeter dans le vide dans le cas où leurs revendication ne seront pas prises en considération. Quelques jours auparavant, un autre citoyen s?est juché sur un poteau électrique dans le périmètre de la présidence de la République pour porter haut sa voix revendicative. Et pour une meilleure audience à ses exigences, il perfectionna le système, en y ajoutant de sa touche, l?exigence de la présence d?un journaliste sur place. Si ces scènes tragiques tendent à se généraliser de plus en plus, elles ne traduisent dans la réalité, que le désengagement des pouvoirs publics dans le traitement des affaires courantes du citoyen. Bien des structures de médiation et autres cellules d?écoute lancées, solennellement, dans cette perspective, n?ont pas survécu à l?inertie ambiante qui caractérise malheureusement nos institutions.
Posté Le : 02/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Guissem
Source : www.elwatan.com