Algérie - Revue de Presse


Depuis l?indépendance, pour ne se référer qu?à cette date, la démission des parents est flagrante. Leur progéniture court les rues. Quand il y a école, l?enfant est dans un cadre plus ou moins sécurisé et y est censé apprendre le savoir, même s?il continue d?être le parfait cobaye de multiples réformes du système scolaire, mais lors des vacances, des groupes d?enfants déambulent dans les rues, livrés à eux-mêmes, exposés à toutes les dérives et à tous les dangers. Aussi, faut-il s?étonner que beaucoup s?adonnent à la drogue, même ou surtout en milieu scolaire, d?autres virent allégrement vers la délinquance, d?autres encore vivent dans? la tristesse et certains se donnent même la mort ou partent ingénument vers elle ! Dans les pays qui se respectent, on ne voit pas d?enfant errer seul dans les sombres dédales de la cité et de la perdition. On le prend par la main et on l?emmène se promener et s?éclater dans les lieux royalement aménagés et réservés pour lui. Rares sont les parents chez nous qui accompagnent pas à pas l?évolution de leurs enfants. Certains habitants (parents), devant tant d?accidents ayant coûté la vie à autant d?enfants, ont (eurêka !) trouvé la solution : manifester sa colère devant les responsables et exiger d?eux qu?on aménage des ralentisseurs. Ce qui est fait illico presto. A solution et exigences faciles, exécution tout autant pareille. Ainsi, il n?y aurait plus d?accident ! Non, ils n?exigent pas des jardins d?enfants, des livres pour enfants, la qualité dans l?enseignement? Les parents, pour leur démission et leur inconscience, selon certains puériculteurs, doivent être sévèrement tancés, ou plutôt écroués pour ce qu?ils font subir à leurs enfants ou pour ce qu?ils ne font pas pour eux. Il faut voir ce qui se passe du côté des enfants de divorcés, ceux, pupilles de l?Etat, dans les fameux foyers et ceux des centres de rééducation pour mineurs. L?avilissement y est à son comble. Et l?enfant n?y évolue pas et n?y grandit pas sans développer des blessures inguérissables, puisque touchant profondément l?âme. Il est une autre progéniture qui grandit dans l?ombre ou dans l?oubli et l?indifférence totale, et qui développerait (à ses dépens, la pauvre !) quelque méchante excroissance, si elle n?est pas prise en charge, ni assistée psychologiquement par l?Etat. Nous parlions des enfants victimes du terrorisme, aussi bien ceux orphelins d?un ou des deux parents victimes de cette nébuleuse, que ceux des terroristes eux-mêmes. L?enfant, cet homme de demain, est en danger. La responsabilité de tous y est vivement interpellée.


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