Algérie

Suggestion d'un remède pour l'inhibition du phénomène des «harraga»



«La terre, au lieu de la mer, la mort ou la prison

Un projet de développement économique et social destiné à quelque 36.000 jeunes chômeurs de 20 à 30 ans, sur 900 localités de la région nord du pays, pour 0,73 milliard de dollars. Le projet consiste à concéder à chaque jeune démuni 05 ha de terre mise en valeur, un logement rural avec 50% sous forme de crédit, un véhicule utilitaire à 100% de crédit et une indemnité d'insertion et de fixation de 10.000,00 DA par mois sur une année. L'activité agricole proposée permettra de générer un revenu de 1.500.000 DA par an, à chaque individu et ce, dès la cinquième année, ce qui lui facilitera le remboursement des deux crédits. Ce revenu est progressif et atteindra les 3.000.000 DA, en année de croisière.

Peut-on réserver 0,73 milliard de dollars à 36.000 jeunes chômeurs des deux sexes, en liste d'attente pour l'immigration clandestine et leur éviter cet acte extrême qui conduit soit à la mort, soit à l'humiliation?

Peut-on affecter 0,73 milliard de dollars à une action concrète de développement économique et social et arrêter d'abreuver ces victimes de «la malvie» de discours prometteurs à travers les séminaires et reportages?

Peut-on mettre 0,73 milliard de dollars en direction de 36.000 jeunes désespérés et leur notifier que leur destin constitue réellement une préoccupation des pouvoirs publics?

Peut-on, finalement, allouer 0,73 milliard de dollars au «sauvetage» de 36.000 candidats potentiels à l'immigration clandestine?

Le Président de la République a, dans son discours consacré à la jeunesse, lors de la réunion gouvernement - walis, en 2006, confirmé l'insuffisance, voire l'échec, des actions dirigées pour les jeunes, notamment au niveau des institutions en charge des problèmes de la jeunesse. Dans son discours du 05 juillet 2008, il a rappelé, encore une fois, les résultats en matière de gestion du dossier de la jeunesse «les acquis en matière de réalisations sont en deçà des objectifs et des investissements».

M. Ahmed OUYAHIA a appelé, tout récemment, à une amélioration du système bancaire pour le financement des projets initiés par les jeunes. Il est vrai que des programmes ont été conçus pour les jeunes, allant du pré-emploi à l'allocation-chômage en passant par la formule des 100 locaux commerciaux par commune et du micro-crédit, mais les acquis restent en deçà des objectifs assignés.Les programmes n'ont, en fait, concerné qu'une infime partie des jeunes, celle disposant d'une qualification.

Pour la seule wilaya d'Oran, 30.000 dossiers environ ont été déposés depuis 1997, le taux d'intégration n'a pas dépassé les 25% dont 05%, seulement, dans le secteur privé. Le nouveau dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, piloté par l'ANEM, offre plus d'opportunités, mais il semble destiné spécialement aux scolaires et universitaires.

Ceci montre néanmoins, que l'Etat a les moyens et la volonté politique de lutter contre le chômage et contre le phénomène de l'immigration clandestine.

 

Quelle lecture peut-on alors faire
de ce comportement de dernière génération?



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