Suffrage «unilatéral»

Ça court dans tous les sens, ça s'agite dans une élection indécise de bout en bout. Les postulants à cette joute électorale se bousculent au portillon dans l'espoir que leur candidature soit retenue par qui de droit.Ils sont plus d'une trentaine de candidats à briguer une place au soleil, sur les plages de Copacabana, dans le pays de Pelé, le roi de tous les temps du football. Une élection somme toute transparente puisqu'un seul votant aura le droit de choisir les 23 candidats. Lui seul aura le privilège d'embarquer les heureux élus dans leur périple brésilien et de larguer par dessus bord les malheureux recalés. Elus au suffrage «unilatéral», les représentants du peuple auront comme seul programme, le devoir de hisser les couleurs nationales aussi haut qu'ils le pourront. Ni politique, ni économie encore moins la culture, le parent pauvre de l'Algérie, mais uniquement le football, cette drogue des Algériens, toujours présents dans les grands rendez-vous footballistiques. Le dilemme de Halilhodzic est le jour où il se présentera devant l'urne. Le jour le plus long de sa vie, notamment quand il sera dans l'isoloir, le moment fatidique. Mais une fois sorti de cette «impasse», son choix sera fait et il n'aura plus qu'à mettre son bulletin dans l'urne pour soulager tout le monde. Une drôle d'élection où un seul votant décidera de l'avenir de l'équipe nationale qui aura pour mission de bien représenter les couleurs nationales au pays carioca. Dans quelques semaines, le Bosnien aura pris sa décision mais pour l'instant, il hésite encore à faire son choix pour la simple raison que certains candidats sont sur le point de déclarer forfait et certains autres, privés de compétitions, s'élimineront d'eux-mêmes avant la tenue des élections. L'heure fatidique approche à grands pas et l'entraîneur national se cherche toujours avant de faire son choix. Il y va de l'avenir de tout un pays.