Comme chaque année, durant la saison des grandes chaleurs, la ville de Bouira renoue avec la morosité. En effet, une petite tournée en ville à partir de 11h donne bien un aperçu sur cette ville.
Une ville morte, quoi ! Le climat sec de la région aidant et l'absence d'infrastructures de loisirs pousse les citoyens à fuir le centre-ville. « C'est infernal », s'accordent à dire les habitants de la ville qui n'ont d'autre choix que celui de camper chez eux. Cela va plutôt bien pour ceux équipés de climatiseurs, mais la situation se présente tout à fait autrement pour les démunis et les habitants des cités « bidon » acculés à suer le long de cette période. Les infrastructures ! C'est encore un rêve pour les bouiris. Plus question de parler de piscines, « on en voit seulement à la télé », tonne un jeune désoeuvré de la ville. En fait, il y a une piscine (la seule) à Bouira mais elle ne pourra pas contenir tout le monde. Avec une chaleur ambiante dépassant parfois les 40° C, même les commerçants finissent par baisser les rideaux à partir de midi pour ne rouvrir qu'à partir de 16h. A la gare routière de Bouira, les transporteurs assurant les différentes dessertes sont tout bonnement absents aux quais. De là, les jeunes n'ont que les cybercafés où la climatisation est au moins disponible, car les propriétaires des cafétéria semblent bien ignorer ce détail. Sinon, pour les jeunes sans-le-sou, le seul endroit indiqué est le jardin du centre-ville. Cependant, faut-il noter qu'à partir de 19h, la ville offre une toute autre image. Des familles affluent vers le jet d'eau implanté à la cité Harkat. Des enfants y trouvent même l'occasion pour s'offrir un plongeon. Les plus chanceux, véhiculés au demeurant, se permettent des randonnées du côté de la forêt Erich et du col de Tizi Oujaboub. « Je viens ici pour fuir l'ennui et la chaleur de la ville, car je n'ai pas les moyens d'emmener ma famille passer des vacances au bord de la mer », nous dira un père de famille rencontré à Tizi Oujaboub.
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Posté Le : 30/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amar Fedjkhi
Source : www.elwatan.com