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Suffit-il d'une semonce pour conjurer la menace islamiste '



Suffit-il d'une semonce pour conjurer la menace islamiste '
Le «niet» catégorie au nom du pouvoir par Abdelmalek Sellal à la création d'un FIS bis, intention émise avec un arrogant aplomb par l'ex-chef de l'AIS Madani Mezrag après avoir présidé un conclave d'ex-cadres et militants du parti dissous et de l'organisation qui a été son bras armé, ne met pas fin aux alarmes suscitées au sein de l'opinion publique par un faisceau de faits et d'actes survenant depuis quelque temps qui lui sont apparus révélateurs que le courant islamiste radical dans le pays reprend du poil de la bête et s'active à semer les graines de la discorde.Pour aussi ferme qu'a été la semonce de Sellal à l'égard des tenants de ce courant qui a plongé le pays dans la tragédie nationale des années 1990-2000, le doute pourtant persiste sur la volonté des autorités de contrer implacablement toute velléité de leur part à un retour sur la scène politique. Il est d'autant justifié que la semonce du Premier ministre n'est venue qu'après que Madani Mezrag a donné à comprendre que ses gesticulations et sa prétention à créer un parti politique rassemblant les islamistes radicaux ne contreviennent nullement aux dispositions de la cherté pour la réconciliation nationale. L'autre antécédent qui conforte ce doute parmi les citoyens a été que ce même Madani Mezrag a été convié à la consultation sur le projet de révision de la Constitution menée par Ahmed Ouyahia au nom du pouvoir à partir de la présidence de la République. S'y ajoute également la passivité laxiste dont les autorités font montre à l'égard des auteurs de déclarations incendiaires émises anathématisant tous ceux d'entre les Algériens qui se prononcent contre le projet sociétal de l'islamisme radical.Pour ne pas avoir réagi aussitôt et fermement quand les activistes islamistes radicaux ont recommencé à s'agiter, le pouvoir ne peut plus se limiter à hausser le ton à leur encontre pour espérer convaincre les citoyens de sa détermination à les empêcher de réaliser le sinistre dessein qu'ils nourrissent pour le pays. Comme il ne dissipera pas le soupçon que son étrange permissivité à l'égard de leurs agissements a fait naître. Le soupçon est que le pouvoir pensant maîtriser toute résurgence du courant islamiste en a toléré à des fins politiciennes l'émergence et les expressions. La plus cynique serait que les Algériens effrayés par ce qu'ils entrevoient derrière un retour de l'islamisme radical sur la scène politique acceptent sans condition ses appels à l'unité des rangs qu'il n'a pas formulés en guise de réponse à faire à la menace que ce courant représente mais pour s'assurer que ces citoyens taisent leur mécontentement sur la situation dans laquelle sa gouvernance a mis le pays.Ce pouvoir comme celui qui présidait aux destinées de l'Algérie dans les années 80-90 semble mésestimer la dangerosité à tolérer l'activisme des islamistes radicaux. Il pense probablement en manipuler et canaliser les manifestations. Ce qu'ont également cru les dirigeants des années 80-90. L'on sait ce qu'il a résulté pour le pays de leur cynique prétention. Attention donc danger car les mêmes erreurs produisent les mêmes résultats.




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