Algérie

Sud-Soudan : Le projet de Constitution rejeté sur fond de violence



Sud-Soudan : Le projet de Constitution rejeté sur fond  de violence
L'opposition reste convaincue qu'il a été rédigé au bénéfice exclusif du SPLM. L'opposition politique au Sud-Soudan qualifie de «dictatorial» le projet de Constitution intérimaire du futur Etat indépendant «rédigée au bénéfice exclusif du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan), et déplore le report des élections prévues après l'indépendance. Ces déclarations sont accompagnées d'une vague de violence qui soulève des inquiétudes.  Le Sud-Soudan, nouvel État africain qui sera créé le 9 juillet prochain, compte déjà ses morts. Selon des sources militaires, au moins 165 personnes ont été tuées, durant la semaine écoulée,  au cours de combats qui ont opposé l'armée du Sud-Soudan (SPLA) à  des milices. Selon les observateurs, cette violence risque de compromettre le processus de paix et le Sud risque de devenir un Etat en faillite après son accession officielle à  l'indépendance ce qui déstabiliserait l'ensemble de la région. Pour revenir au texte de la loi fondamentale qui divise le pays avant même de voir le jour, l'opposition  reste convaincue qu'il a été rédigé au bénéfice exclusif du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan)... «Nous pensons qu'elle est dictatoriale et nous la rejetons», a déclaré Peter Adwok Otto, porte-parole du principal parti d'opposition au Sud-Soudan, le SPLM-Changement démocratique.  Le principal point de discorde a trait à  la mise en place d'une période de transition de quatre ans. «Nous  souhaitions 18 à  20 mois maximum. Il est évident que le SPLM a peur des élections», a-t-il accusé. Pour rappel, le projet de Constitution intérimaire remis au président de la région semi-autonome du Sud-Soudan Salva Kiir lors d'une cérémonie la semaine passée  prévoit de ne plus limiter la présidence à  deux mandats, comme prévu dans le texte rédigé lors du traité de paix de 2005.  En outre, il confie un mandat de quatre ans au président à  compter du 9 juillet 2011, au lieu d'organiser des élections dans la foulée de l'accession à  l'indépendance.Le texte doit encore àªtre approuvé par le Parlement, au sein duquel le SPLM de M. Kiir détient une large majorité. Il y a lieu de noter que la révision de la Constitution a été marquée par des différends au sein de la commission chargée de mener les réformes, dont six membres - notamment des personnalités de l'opposition - ont démissionné, faisant valoir qu'ils étaient exclus des discussions. 


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