Algérie

Subventions, pouvoir d'achat, principales préoccupations exprimées



Subventions, pouvoir d'achat, principales préoccupations exprimées
La question qui revient dans l'hémicycle est de savoir « si le gouvernement, du point de vue des ressources, est en mesure de réaliser les cinq points contenus dans son programme ». Une question suscitée par les tensions qui devront se manifester sur le budget de l'Etat au regard de « la persistance de la chute des cours du pétrole », ont relevé les députés. C'est une députée de l'Alliance verte, Fatima Zahra Bouchegouf, qui donne le ton, et qui précise que le recours au Fonds de régulation des recettes? qui finance le déficit et qui a servi au remboursement de la dette ? sera « l'unique planche de salut pour l'Exécutif et va être mis grandement à contribution ». La députée se demande aussi « si l'Algérie a les moyens de mobiliser rapidement ses avoirs placés à l'étranger pour répondre dans l'urgence à ses besoins ». Mme Bouchegouf, qui sera appuyée dans son intervention par d'autres élus, a aussi demandé que l'on « revoie le système des subventions » et que l'on ouvre aussi « le débat sur la question des salaires et du pouvoir d'achat des Algériens ». Les raisons ' Les subventions « profitent à tout le monde sans distinction et les transferts sociaux, 20% du PIB, sont en constante hausse ». Pour ce qui est du projet de loi de finances en lui-même, les députés n'ont pas hésité, comme c'est le cas de Kellakhi du FLN, de rejeter d'emblée cette disposition qui vise à porter le timbre du passeport à 10.000 DA, c'est-à-dire cinq fois le montant actuel. « Ce n'est pas parce que la validité du passeport a doublé, dix ans au lieu de cinq ans, que l'on est en droit de multiplier ce montant par cinq », estime le député qui trouve qu'à 4000 DA, la proposition du gouvernement serait « plus raisonnable ». Beaucoup d'élus partagent cette idée déplorant que l'on « reprenne d'une main ce que l'on a donné de l'autre », allusion à la gratuité des documents administratifs nécessaires au dossier. Le représentant du FLN a également appelé à l'allégement de la paperasse, notamment l'exigence de l'extrait de rôle, et ce, en raison de « la charge que cette contribution fait peser sur les recettes des contributions diverses ». Autre proposition de Kellakhi à l'adresse du gouvernement, « réserver le même traitement et les mêmes droits à la femme divorcée et à la veuve » dans le projet de Fonds de pension.« Des insuffisances mais beaucoup de réalisations à mettre en exergue » Abordant les questions du développement local, le député Chabane Belkacem du RND, qui a « grandement apprécié les sorties sur le terrain des membres de l'Exécutif pour le suivi des projets », a noté que la wilaya de Tizi Ouzou, pour prendre l'exemple de celle qu'il représente, « a vu le déplacement de sept ministres en quelques mois seulement ». Ce qui témoigne de l'attachement du gouvernement à faire du droit au développement un « droit pour tous », pour reprendre un autre député du Sud. Les sorties sur le terrain, moyen aussi de « maintenir le dialogue et le contact avec la société civile », ont été évoquées par un député indépendant, Abdelhalim Abdelwahab, qui a demandé au gouvernement de la « rigueur » dans la gestion au plan local des deniers publics. Mme Nassima Bendjadda du PT a demandé, de son côté, au gouvernement « la révision du montant de l'allocation servie aux handicapés », des facilités pour inscrire cette catégorie de citoyens dans les écoles publiques et « son insertion dans le monde du travail. » Un autre député, Mohamed Baba Ali, a attiré l'attention du gouvernement sur les conditions de vie difficiles des populations du Sud, notamment sur les plans de la santé, de l'emploi, appelant les pouvoirs publics à « concrétiser leurs engagements en la matière ». Baba Ali, qui a exprimé « la conscience des populations locales sur l'intangibilité de la souveraineté et de l'unité nationales », considérées comme « la ligne rouge », a appelé le gouvernement à lancer une chaîne TV en langue targuie, comme il l'a fait pour tamazight, et ce pour « contrecarrer un projet similaire lancé récemment en Libye ».




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)