Algérie

Subventionner ou subir la colère



Subventionner ou subir la colère
Le gel des prix des produits subventionnés sur une très longue période, suivi d'un ajustement brutal et douloureux en période de raréfaction des ressources financières est une expérience que l'Algérie a déjà connu au début des années 1990. Comment éviter de se retrouver dans la même situation dans quelques années ' La plupart des observateurs commencent par établir une distinction très nette entre les subventions de produits comme l'électricité et encore plus les carburants qui seraient carrément « irrationnels » et celle des produits alimentaires de base. Il ne faut pas dire qu'on ne doit subventionner aucun produit. Nous pouvons limiter, par la régulation, l'impact des fluctuations des marchés internationaux sur le panier de la ménagère. Ce qui signifie qu'un taux de subvention raisonnable est nécessaire. Mais pour le reste, il faut rétablir l'équilibre de tous les prix selon des règles de liberté assez claires. Le consensus sur le caractère globalement néfaste de la politique de gel des prix des produits dit de « première nécessité » semble aujourd'hui s'élargir très rapidement dans le pays, sa remise en cause devra néanmoins attendre des jours meilleurs et un calendrier politique plus favorable. On peut sans doute pronostiquer qu'elle pourrait être sérieusement à l'ordre du jour une fois passée l'échéance électorale de 2014. C'est ce que dit, à demi mots, le ministre du commerce qui explique en substance que les boulangers ont raison ,que la politique de subventions a atteint ses limites, mais que le moment est mal choisi. La générosité de l'Etat ne profite d'ailleurs pas aux seuls Algériens : Quand vous avez des prix des produits alimentaires de base et des carburants subventionnés dans une telle proportion, vous mettez à la disposition de la population algérienne, mais aussi du voisinage de l'Algérie, des produits destinés théoriquement à la population algérienne, mais qui en réalité alimentent un bassin géographique énorme à travers un vaste trafic frontalier.


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