Algérie

Stress, tension et angoisse chez les candidats oranais à l'approche des épreuves du Bac



Stress, tension et angoisse chez les candidats oranais à l'approche des épreuves du Bac
A quelques jours du déroulement, dimanche prochain, des premières épreuves du baccalauréat, la tension monte en crescendo aussi chez les candidats eux-mêmes que chez leurs parents.Jour J moins...L'heure est au stress, à la tension et à l'angoisse au fur et à mesure que s'approche la date du 1er juin. Une date que de milliers de jeunes lycéens d'Oran, à l'instar de leurs autres camarades du reste du pays, voudraient "franchir" le plus rapidement possible pour se libérer enfin et oublier toutes ces journées et nuits passées à potasser et à se préparer pour le grand jour."Depuis dix jours, je suis en stage bloqué, comme les joueurs de l'équipe nationale. Je ne sors plus de chez moi et je passe tout mon temps à revoir certaines matières moins importantes comme l'histoire-géo, l'éducation religieuse ou encore la philo, mais qui pèseront à coup sûr sur la moyenne", explique Anis, matheux, dans un lycée d'Oran.Ce jeune adolescent avoue, comme le reste des autres candidats de cette filière, donner une priorité aux mathématiques, à la physique-chimie et aux sciences naturelles compte tenu des coefficients élevés. "Une note éliminatoire en philosophie ou en éducation religieuse peut-être fatale", avoue-t-il, indiquant que pour les matières scientifiques, il préfère le travail en groupe, entre amis."J'habite le quartier d'Ibn Rochd qui dispose d'une maison de jeunes ouverte jusqu'à 22 heures. On se retrouve entre camarades pour solutionner des exercices", explique-t-il. D'autres candidats n'ont pas cette chance. Ils se rabattent sur la bibliothèque municipale (ex-cathédrale), qui ne désemplit pas au cours de la journée. Les uns arrivent bien avant l'ouverture de cet établissement pour s'assurer de la disponibilité des places. Les retardataires doivent prendre leur mal en patience.D'autres se débrouillent comme ils peuvent pour potasser chez eux, dans les cafés, dans les classes d'école ouvertes près les heures d'études ou carrément dans les mosquées et salles de prières ouvertes dans les cités urbaines.Cette année, ils seront quelque 19.700 candidats à subir du 1er au 5 juin les épreuves de cet examen décisif pour la suite du cursus des concernés.La préparation de ce rendez-vous, s'elle est source d'angoisse pour les candidats et les parents, elle est, par contre, source de profit à certains parties, à commencer par les fameux cours de soutien, tant décriés mais que personne n'ose s'en passer, puis les différents annales et autres ouvrages parascolaires dont le prix de certains titres dépasse les 900 dinars."Je ne sais pas combien j'ai dépensé pour les cours de soutien suivis par ma fille. Quatre matières en tout en plus des cours supplémentaires assurés par ses enseignants du lycée. Nous sommes contraints de nous plier aux exigences de certains de ces enseignants sous peine de représailles", se lamente la mère d'une candidate.En plus à ces dépenses s'ajoutent celles liées à l'achat de certains produits médicamenteux stimulant la mémoire, combattant le stress ou apportant les compléments de vitamines nécessaires au corps humain. Les vitrines et les étagères des pharmacies sont bien achalandées de ces produits dont les prix atteint allégrement les 900 dinars voire plus.Pour donner plus de chance à leurs enfants, certains parents n'hésitent pas à recourir aux services des "rakia" pour préparer des "potions" ou des "amulettes antisèches". Pour cela, il faut encore débourser quelques centaines de dinars pour des résultats pas forcément assurés et où un "service après-vente" n'est pas du tout assuré.Le 1er juin, ils seront quelque 19.700 candidats à briguer le baccalauréat, cette clé qui leur ouvrira grandes les portes de l'université. Jusqu'au 5, ils subiront les différentes épreuves avant que ne débute une autre période de stress, celle de l'attente des résultats finaux, prévus le 6 juillet.




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