Stratégie nationale sur la biodiversité

L'utilisation durable des ressources figure parmi les objectifs majeurs de la stratégie et des plans d'action nationaux pour la biodiversité (SPANB), a indiqué hier à Oran la directrice nationale de ce programme auprès du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. "La stratégie nationale qui est en voie d'actualisation en vue de sa validation en 2015, sera axée en priorité sur la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité", a précisé Mme Saïda Laouar lors d'un atelier régional regroupant une centaine de cadres des directions de l'environnement et des secteurs partenaires des wilayas du Nord-Ouest du pays. La rencontre intervient dans le cadre du programme de "Planification nationale sur la diversité biologique et mise en ?uvre en Algérie du Plan stratégique de la convention sur la diversité biologique 2011-2020 et des objectifs d'Aichi", a expliqué Mme Laouar. Elle fait suite à deux ateliers analogues organisés en mai à Alger (Nord-Centre) et en septembre à Annaba (Nord-Est), alors que deux autres sont prévus en novembre à Biskra (Sud-Est) et à Adrar (Sud-Ouest). Ces séances de travail permettent aux participants de débattre des enjeux de la biodiversité et d'émettre des recommandations pour l'actualisation de la stratégie nationale qui fera l'objet d'une rencontre nationale début 2015 à Alger en vue de sa validation. Les intervenants de chaque atelier sont répartis à travers quatre groupes qui traiteront des thèmes "les institutions et réglementation", "la préservation, valorisation et utilisation de la biodiversité", "Les stratégies d'information, de communication et de sensibilisation", et "la stratégie de formation et de recherche". Les grandes recommandations émises à l'issue des premiers ateliers régionaux vont notamment dans le sens de la prise en considération des bénéfices socioéconomiques de la biodiversité et de la nécessité de promouvoir l'intersectorialité, la sensibilisation et la mise en place des mesures d'application de la législation en vigueur. "L'Algérie a déjà réalisé la première phase de la Convention d'Aichi (Japon), mobilisant une trentaine d'experts nationaux qui ont procédé en 2013 à l'élaboration d'un diagnostic précis de la biodiversité du pays", a rappelé Mme Laouar, en soulignant que cette opération a englobé toutes les espèces (faune et flore) et leurs milieux de vie en fonction de chaque écosystème (marin, littoral, humide, steppique, montagnard, forestier, saharien...). Les ateliers régionaux s'inscrivent dans un processus associant l'ensemble des secteurs impliqués dans la gestion, la préservation et la valorisation de la biodiversité en Algérie, à l'instar des directions de l'environnement, des ressources en eau, des services agricoles, des conservations des forêts, des parcs nationaux, de la société civile et des universitaires.