STIDIA (MOSTAGANEM) - Le jardin public Hmamda-Charef à l’abandon

Le jardin public Hmamda-Charef, de la cité des Thermes, situé en plein cœur du chef-lieu de Stidia, à quelques encablures de Mostaganem, se meurt. Ainsi, cet espace de détente s’est transformé au fil du temps, en dépôt d’ordures et d’immondices en tous genres. En effet, les sachets et les gobelets en plastique pullulent à l’intérieur de cette placette, les haies de petits arbustes qui bordent ce lieu sont complètement saccagées, les arbres de type pin d’Alep, plantés aux quatre coins de ce site sont dans une situation lamentable.

Pis encore, le gazon verdoyant qui tapissait cette placette a pris une couleur jaunâtre. Bref, un jardin à l’abandon. Cette situation est qualifiée de grotesque par bon nombre de citoyens interrogés. Pourtant, au début, ce jardin public était promis à un bel avenir, tant son emplacement est idéal, mais aussi de par la qualité de sa conception. D’ailleurs, il a été fait état de la satisfaction de la population vis-à-vis de ce petit coin de paradis en plein centre-ville. Voilà ce qu’offre ce jardin aux rares citoyens qui osent encore s’y installer.

L’un d’eux signalera: “C’est un véritable gâchis! Je suis un habitué de cet endroit et à mon grand regret, je le vois se dégrader de jour en jour. Pourtant, à son inauguration, cette place était carrément un petit havre de paix et un modèle de propreté.” Cependant, la joie des citoyens n’a pas fait long feu, puisque ce havre de quiétude a pris des allures de décharge à ciel ouvert. Selon les avis recueillis, les premiers responsables de cette déliquescence seraient les services communaux. Il est vrai que les agents d’entretien ne semblent guère se soucier de l’état de délabrement avancé des lieux. C’est du moins ce qui nous a été souligné par les quelques citoyens croisés aux abords de ce jardin.

“Les pouvoirs publics créent des jardins à coups de millions de dinars, et finissent par les abandonner (…), de plus, c’est avec l’argent du contribuable que ces jardins sont conçus. C’est malheureux”, dira un citoyen.

Quoi qu’il en soit, les résidents mitoyens espèrent, qu’avec la nouvelle politique d’aménagement de la ville, dictée par le nouveau gouvernement, les différents jardins publics du chef-lieu de la wilaya retrouveront, enfin, leur vocation première.

E. Yacine