Algérie

Stéphanie Sandoz. Chanteuse



Stéphanie Sandoz. Chanteuse
Artiste ou ethnologue, Stéphanie Sandoz devrait peut-être choisir un jour. Elle qui a construit son dernier album sur la base de sons et d'expériences originales vécues durant six mois de vadrouille d'un pays à l'autre.Parisde notre correspondantRésultat, un disque riche en musicalités venues d'ailleurs et en duos inattendus et qui la classent parmi les chanteuses françaises les plus internationales. Son album au titre surprenant, Jet Lag, qui veut dire décalage horaire, est le résultat de centaines de rencontres avec d'autres artistes lors de ses voyages qui l'ont conduite vers une vingtaine de pays différents. «L'herbe est toujours plus verte ailleurs, dit-on. Un matin, j'ai donc bouclé ma valise et suis partie en voyage, explique-t-elle pour El Watan, un peu surprise qu'un journal algérien puisse s'intéresser à son parcours. J'ai pris l'Atlas mondial et pointé aveuglement mon doigt sur les villes à visiter. Je suis tombée sur plusieurs, dont Londres, New York, Bombay, Dubaï, Moscou, Milan, mais aussi Alger».Commence alors une petite histoire d'amour avec cette ville méditerranéenne qui n'est «plus blanche d'ailleurs», mais dont les habitants ont gardé une certaine authenticité et une chaleur introuvable en Europe, selon Stéphanie. «J'ai échoué dans un hôtel près de l'aéroport d'Alger. J'avais un micro pour capter les sons de la ville, où je ne suis restée que trois jours. Mais cela m'a suffi pour comprendre que cette cité était pleine d'humanité, d'authenticité et de pureté. J'en suis revenue rêveuse.»Plus que le rêve, Stéphanie Sandoz a rapporté dans ses bagages une chanson célébrant Alger d'avant et d'aujourd'hui. Elle l'a coécrite avec une autre belle voix, Samira Brahmia. «La rencontre avec Samira était un choc, avoue sans ambages la chanteuse française. Je l'ai découverte à la salle Ibn Zeydoun. En l'écoutant chanter, elle m'a fait pleurer. Je me suis dit, il faut que je chante avec cette femme.» Chose dite, chose faite. «Samira a chanté Alger comme je ne l'ai pas connue et moi comme je l'ai découverte et sentie», explique Stéphanie, qui rêve d'y retourner pour faire des spectacles.Mumbai driverMais en plus d'Alger, Stéphanie a déposé ses valises en Inde, à Bombay exactement. «En Inde, j'ai pleuré à la fois sur la beauté et la misère des gens et des villes.» De ce pays lointain, elle est revenue avec un hommage à Mumbai driver (du nom du chauffeur de taxi de Bombay), dans lequel elle raconte les vicissitudes et les solitudes d'un jeune chauffeur de taxi, aux prises avec la circulation presque «meurtrière» de la ville et les stridents klaxons des véhicules. Mais malgré ce vacarme, le chauffeur de taxi garde son calme et affiche un sourire en toutes circonstances.Se définissant comme une citoyenne du monde, Stéphanie Sandoz s'est amusée à repousser ses propres frontières pour voir comment les gens perçoivent leur propre musique. Mais cette quête fut un peu difficile à Dubaï et à Moscou. Dans l'émirat, il n'y avait pas grand-chose à voir ni à écouter, si ce n'est les interminables gratte-ciel et les immenses supermarchés, de l'aveu de la chanteuse. Quant à Moscou, la grande différence culturelle a été un frein pour partager quelque chose avec un artiste du pays. Mais qu'à cela ne tienne, Stéphanie Sandoz veut aller au bout de son «carnet de voyages», connaître de nouvelles contrées, mais surtout continuer à faire de la musique avec son c?ur. Son rêve est de se produire à Alger et pourquoi pas partager la scène avec des artistes algériens. Incha Allah?




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