La modestie et la simplicité de l'homme n'ont laissé personne indifférent
dans la salle qui semblait trop étroite pour contenir tout ce monde venu à la
rencontre de ce citoyen du monde, M. Stéphane Frédéric Hessel, l'un des
rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Invité dans la
soirée du mardi au centre culturel français pour présenter une conférence en
hommage à l'ethnologue et résistante française, Gemaine Tillion, ce défenseur
des droits de l'homme, âgé de 93 ans, poursuit son combat pour la cause
humanitaire malgré son âge. «Je n'ai fait que peu de choses avec une volonté
permanente pour ne pas laisser à la barbarie le dernier mot». Une phrase lourde
de sens que le conférencier a donné comme une introduction à son intervention
sur son long parcours et sur les événements d'actualité que connaît le monde.
Ce monde qui s'est laissé envahir par des violences, le terrorisme et des
contre-violences, dira Stéphane Hessel, qui estime que ce qui est acquis ne
l'est jamais et que la résistance bien que souvent minoritaire, finit toujours
par apporter ses fruits. L'histoire est là pour le prouver.
C'est l'exemple de la résistante
française Germaine Tillion «qui a eu tant d'engagements à l'égard de ce pays
qui est l'Algérie. C'est elle qui a été parmi les premiers à prendre contact
avec les patriotes algériens. Elle a eu la confiance des Algériens et celle du
général De Gaulle», dira le conférencier. Germaine Tillion fait partie de ce
groupe des Français qui pensaient qu'il fallait aider les Algériens alors
qu'ils encouraient un danger. Cette résistance qui est toujours présente et qui
existe actuellement en Israël, estime ce citoyen du monde, «qui refusent la
situation de leur pays vis-à-vis des Palestiniens et qui sont minoritaire. Ils
sont haïs dans leur pays et ne peuvent pas se réclamer du droit international».
Mais, Stéphane Hessel nourrit l'espoir que leur combat va aboutir à semer la
fraternité et l'harmonie entre les deux peuples en conflit. C'est avec ce même
espoir que le conférencier parle de la relation entre l'Algérie et la France et
qu'il espère vont se réconcilier entre eux et «retrouver l'histoire
positivement au delà du conflit, de la rancune et du remords pour aller vers la
construction d'une Méditerranée ensemble».
Sur le rôle de l'Organisation des
Nations unies (ONU), le conférencier a plaidé la cause de cette organisation
considérant que 65 ans après sa création, elle veille aux respects des droits
de l'homme. Pendant 60 ans, l'ONU a payé l'entretien de plusieurs millions de
réfugiés. C'est un instrument à la disposition des puissances. Elle a un rôle
d'appel et pas un rôle d'actions.
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Posté Le : 04/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com