Stéphane Hessel lauréat

Sous les applaudissements d'un auditoire conquis et convaincu, Stéphane Hessel a rappelé qu' «il y a encore de la  colonisation contre laquelle il faut se battre» ; qu'«il  y a les immigrés, les sans -papiers chez nous en Europe qui méritent aussi d'être traités avec respect et considération».
«Pour moi qui viens d'assister à  un hommage rendu à  un grand poète mort tout récemment, Edouard Glissant, lui aussi un homme de la Martinique comme Frantz Fanon, et comme Aymé Césaire qui est le premier président de la fondation Frantz Fanon, à  ces poètes, je voudrai associer le nom d'un grand poète palestinien, Mahmoud Darwiche. Nous avons besoin de poètes pour porter la liberté et la vérité contre tous les relents de la colonisation et du colonialisme.»
«Ne vous laissez surtout pas décourager, le monde est en train de bouger, ce qui se passe depuis quelques semaines en Tunisie, en Egypte, partout dans le monde arabe, au Proche-Orient, tout cela signifie que ma génération, 93 ans, va partir mais que la jeune génération va poursuivre notre effort, notre lutte, nos combats pour qu'il n'y ait plus sur cette terre de femmes et d'hommes qui ne bénéficient pas de leur liberté de citoyens dans un Etat, cela il faut particulièrement le souhaiter pour les Palestiniens qui depuis soixante ans souffrent d'une oppression inadmissible». Il est à  signaler que le Salon anticolonial  s'est tenu samedi et dimanche dans le cadre d'une Semaine anticoloniale, organisée du 18 au 27 février en Ile-de-France, à  l'initiative de l'association Sortir du colonialisme  et axée sur les «Révoltes dans le monde arabe»