Algérie

Stéphane Hessel à Oran: le 1er novembre



Stéphane Frédéric Hessel, l'un des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948, sera l'hôte de la wilaya d'Oran entre le 1er et le 3 novembre. Ce diplomate, ambassadeur et ancien résistant français, va animer une conférence sur la résistance, le 2 novembre à 18 h au Centre culturel français d'Oran (CCF), après une rencontre avec des lycéens prévue à 10 h. Au programme de sa visite, une autre conférence sur le tribunal Russel qui sera organisée à l'université d'Oran, suivie d'une conférence-débat prévue, cette fois-ci, à l'Institut de développement des ressources humaines (IDRH).

 Né à Berlin le 20 octobre 1917, Stéphane Frédéric Hessel est membre d'une famille de la grande bourgeoisie allemande de souche juive polonaise qui fit fortune dans le commerce des grains. Immigré en France avec ses parents et son frère aîné Ulrich en 1925 à Fontenay-aux-Roses, puis à Paris, Stéphane devient bachelier à 15 ans. Il est reçu en 1937 à l'École normale supérieure. Prisonnier, évadé en 1940, résistant lors de la Seconde Guerre mondiale, Hessel rejoint le Général de Gaulle à Londres en mai 1941, où il est affecté au BCRA. Admis, en novembre 1945, au concours des Affaires Etrangères, Stéphane Hessel fait toute sa carrière dans la diplomatie jusqu'en 1985, tout en étant, sous la IVème République, l'un des proches collaborateurs de Pierre Mendès-France, connu à Londres en 1943. Il participa comme rédacteur à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'Homme en 1948, aux côtés, entre autres, de René Cassin, en sa qualité de chef de cabinet de Henri Laugier, le secrétaire général adjoint de l'ONU et secrétaire de la Commission des droits de l'Homme des Nations unies. Il devient ambassadeur de France à l'ONU puis occupe divers postes de diplomate à Saigon, Alger, Genève et New York, et se consacre inlassablement à la défense des droits de l'Homme. Dans son combat pour les droits des Palestiniens et contre la politique israélienne, Stéphane Hessel signe, en août 2006, un appel contre les frappes israéliennes au Liban, paru dans Libération et L'Humanité, à l'appel de l'UJFP.

 Le 5 janvier 2009, il déclare, à propos de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza: «En réalité, le mot qui s'applique - qui devrait s'appliquer - est celui de crime de guerre et même de crime contre l'humanité. Mais il faut prononcer ce mot avec précaution, surtout lorsqu'on est à Genève, le lieu où siège un haut commissaire pour les droits de l'Homme, qui peut avoir là-dessus une opinion importante. Pour ma part, ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d'enfants, la façon dont ils sont bombardés m'apparaît comme un véritable crime contre l'humanité.» Le 4 mars 2009, Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine. Il préside la conférence de presse organisée à l'occasion de son lancement. En novembre 2009, il apporte son soutien à Salah Hamouri, franco-palestinien détenu en Israël.

 Le 30 décembre 2009, Stéphane Hessel cite Israël dans une liste d'Etats «tyranniques», parmi la Chine, la Russie et l'Iran, avec lesquels le commerce ne doit pas primer sur les droits de l'Homme. Le 15 juin 2010, Stéphane Hessel appelle à participer au mouvement de boycott contre Israël.




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