Algérie

STÈLE À LA GLOIRE DE L’OAS



La justice française annulerait son inauguration
La stèle à la gloire des quatre membres de la sinistre organisation criminelle OAS, condamnés à mort par les tribunaux militaires et exécutés, est sous le coup d’une décision de justice devant l’annuler.En effet, cette stèle dont l’inauguration a été prévue pour le 5 juillet prochain, une date symbole s’il en est, fait l’objet d’une requête d’annulation, émanant du commissaire du gouvernement du tribunal administratif de Marseille; en effet, cette instance a demandé l’annulation d’un arrêté autorisant l’édification de cette stèle dans un cimetière de Marignane, en Bouches-du-Rhône.L’annonce de l’inauguration le 6 juillet prochain, de ce symbole glorifiant le passé colonial de la France, a été suivie, pour rappel, d’une réaction virulente du mouvement associatif français. La réaction des associations françaises s’est faite d’autant plus vive que l’événement intervient dans un contexte particulier.Celui de l’adoption par le Parlement français de la loi du 23 février 2005 portant «reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés» et qui stipule dans son article 4, «le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord» et réhabilite les anciens membres de l’OAS en les rétablissant dans leur droit à la retraite dans son article 13.Ainsi, les représentants de la Ligue des droits de l’homme (LDH), du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), le Collectif des historiens contre la loi du 23 février 2005 ainsi que la Fédération syndicale unitaire (FSU-Enseignants) ont vivement et fermement dénoncé, à Paris, la réalisation d’un monument à «la gloire de l’organisation fasciste OAS».La LDH, le Mrap et le Collectif des historiens se mobilisent contre cette «forme déguisée de réhabilitation du colonialisme, voire une sorte de repentance subrepticement imposée à la nation».En outre, les associations s’érigeant contre cette initiative qui glorifie le colonialisme, estiment que le choix de la date n’est pas fortuit et coïncide avec l’hommage à Roger Degueldre, fondateur des commandos Delta de l’OAS, à Alger.Condamné à mort par la cour militaire de justice, Roger Degueldre fut fusillé le 6 juillet 1962. Le Mrap envisage même d’organiser le 6 juillet prochain, avec d’autres associations, une manifestation pour dénoncer cette commémoration.«Il s’agit d’honorer des crimes fascistes au nom de la République française», a estimé le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois. En Algérie, différentes réactions ont été enregistrées à la suite de l’adoption de cette loi. Le ministre des Affaires étrangères a indiqué, lors de son voyage à Paris, que la loi a surpris en Algérie et en France.La réaction la plus virulente provient du Parlement, qui entend riposter à sa manière par une motion avant la clôture de la session de printemps.
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