Si les fonctionnaires des secteurs de la Santé et de l'Education se sentent soulagés après l'approbation de leurs statuts particuliers par le Conseil des ministres, les corps communs notamment ceux activant dans ces secteurs et autres attendent toujours de voir leur situation socioprofessionnelle s'améliorer.
Contacté par nos soins, Koulaibi Badr Eddine, syndicaliste et coordinateur national de la Coordination nationale des corps communs de la Santé a affirmé que la corporation croit aux promesses du président de la République et du ministre de la Santé, en attendant leur concrétisation. Selon le porte-parole de ces fonctionnaires, ces catégories de travailleurs souffrent pourtant depuis des années de marginalisation et d'un manque de reconnaissance de leurs droits légitimes. Précisant que l'adoption des statuts particuliers pour cette catégorie constitue une étape décisive, longuement attendue, avec l'espoir d'instaurer une justice professionnelle et d'améliorer leurs conditions de travail.
Les corps communs de la Santé représentent, selon notre interlocuteur, l'un des piliers fondamentaux du système de santé national. Jouant un rôle essentiel dans la continuité des services de santé et le soutien aux équipes médicales. En rappelant que les corps communs de la Santé regroupent diverses catégories de personnels, allant des administrateurs et agents de maintenance aux techniciens et auxiliaires de santé. Ils supportent des charges lourdes pour garantir le fonctionnement continu des établissements de santé. Cependant, précise-t-il, l'absence d'un cadre juridique clair régissant leur statut a entraîné une dégradation de leurs conditions professionnelles et sociales. Les membres de ces corps se sont plaints à maintes reprises de la précarité des salaires qui ne sont pas en rapport avec les efforts fournis et à la nature de leur travail. En regrettant l'absence de motivations professionnelles et de perspectives de promotion. Sans parler, dit-il, de la négligence en matière de formation continue et d'accompagnement professionnel. L'adoption des statuts particuliers pour les corps communs de la Santé représente une réelle opportunité pour réorganiser le fonctionnement interne du secteur. Ces statuts doivent être élaborés de manière à garantir un équilibre entre droits et devoirs, tout en tenant compte des spécificités de cette catégorie qui combine des fonctions administratives et opérationnelles. L'adoption des statuts particuliers pour les corps communs de la Santé représente, selon Koulaibi, une réelle opportunité pour réorganiser le fonctionnement interne du secteur. Ces statuts doivent être élaborés de manière à garantir un équilibre entre droits et devoirs, tout en tenant compte des spécificités de cette catégorie qui combine des fonctions administratives et opérationnelles. Le Coordinateur national des corps communs rappelle les points essentiels qui devraient être intégrés dans ces statuts, à savoir l'amélioration des salaires «pour qu'ils soient en adéquation avec les efforts fournis et les conditions de travail, notamment dans les zones difficiles et reculées».
La formation continue, pour renforcer les compétences professionnelles et ouvrir des perspectives d'évolution de carrière. Ainsi que le renforcement de la protection sociale, avec une meilleure couverture médicale et un environnement de travail sécurisé et adapté. M. Koulaibi a mis l'accent sur la nécessité d'impliquer les syndicats et les organisations professionnelles dans l'élaboration des statuts particuliers et de favoriser le dialogue et la concertation.
Pour notre interlocuteur, l'adoption des statuts particuliers pour les corps communs de la Santé est un véritable test de l'engagement des autorités à instaurer la justice sociale et professionnelle au sein du secteur. Et d'exprimer les espoirs de voir des démarches sérieuses et courageuses dans ce sens, car l'amélioration des conditions de cette catégorie aura non seulement un impact positif sur leur performance, mais contribuera également à la stabilité du secteur de la Santé dans son ensemble, avec des retombées directes sur le bien-être des citoyens, dira-t-il. L'Union nationale des travailleurs de la Santé, affiliée à l'UGTA, a, à travers une lettre de remerciement adressée au président de la République juste après l'approbation du statut particulier des travailleurs de la Santé, sollicité son intervention pour répondre aux préoccupations des corps communs. Ils ont ainsi précisé «nous saluons une fois de plus cette belle réalisation et profitons de l'occasion pour faire appel à vous et espérons que vous interviendrez pour répondre aux préoccupations des travailleurs des corps communs» en ajoutant «leurs yeux sont tournés vers vous, attendant de vous, Monsieur le Président, d'examiner leur situation et de leur prêter attention.
Le responsable de l'information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (SNTE), Djahid Hireche, a affirmé pour sa part que les corps communs de la fonction publique qui sont dans tous les secteurs, notamment ceux activant dans le secteur de l'Education ont besoin d'être rassurés. Rappelant que les corps communs travaillant dans ce secteur ont plaidé depuis des années pour qu'ils soient intégrés dans le secteur de l'Education au même titre que l'ensemble des catégories de la famille éducative. Mais c'était, selon la fonction publique, impossible. Hireche s'est montré optimiste, «je pense qu'une fois que les autorités termineront avec le statut particulier des corps de l'Education et de la Santé, ils vont sûrement prendre en charge les préoccupations des corps communs qu'on soutient. Je pense, dit-il, que c'est automatique».
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com