Le statut particulier et le régime indemnitaire des professionnels de la santé ont été publiés, avant-hier, au Journal officiel et leur application commencera à partir du 1er janvier 2025. Les deux textes comprennent le statut particulier et le régime indemnitaire du corps médical et paramédical qui englobe les médecins spécialistes, les médecins généralistes, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les paramédicaux, les sages-femmes, les anesthésistes, les biologistes, les psychologues, les professeurs d'enseignement paramédical et les physiologistes.
Si le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) se dit satisfait dans l'ensemble, d'autres se sont dits déçus.
Contacté par nos soins, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounes Ghachi, a affirmé que finalement toutes les propositions discutées entre les représentants des paramédicaux et les responsables du ministère de la Santé ont été retenues et publiées au Journal officiel. A l'exception, dit-il, de l'effet rétroactif qui n'a pas été retenu. Le présent décret entrera en vigueur à compter du 1er janvier de l'année 2025 en cours et non pas à compter du 1er janvier 2024 comme annoncé initialement, précise-t-il.
De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des biologistes de santé publique (SABSP), le Dr Youssef Boudjelal, a fait part du «mécontentement» de la corporation annonçant, la programmation en urgence d'une réunion extraordinaire du conseil national de son syndicat afin de se concerter sur les décisions à prendre dans les jours à venir.
Le SG du syndicat s'est dit surpris par un statut qui ne ressemble pas à celui discuté avec les responsables du ministère de la Santé. «Nous avons validé un avant-projet avec les responsables du ministère de la Santé après la formulation de propositions et des ajustements auprès également de la direction générale de la fonction publique et des finances qui ne ressemble en rien à celui publié au Journal officiel», dira-t-il. En enchaînant «pour nous l'avant-projet a été approuvé par ces trois institutions, mais une fois publié au Journal officiel, nous avons constaté que seuls 20% de nos propositions ont été retenues, pour ne pas dire moins de 20%». Il affirme que «les indemnités qui constituent notre droit le plus absolu, telles que les primes de documentation, primes d'encadrement, primes d'astreinte n'ont pas été retenues. Pourtant nous avons eu des promesses pour les inclure dans le nouveau régime indemnitaire».
A l'exception, dit-il , de « l'augmentation des indemnités ou du régime indemnitaire de 45% accordé à tout le monde, d'autres indemnités annoncées par le président de la République, telles que la prime du Covid, la prime de veille sanitaire et l'effet rétroactif annoncé par le ministre de la Santé, ne figurent pas dans le nouveau texte».
Dr Iddir Mohamed, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) parle de déception. Il affirme que «nous nous sommes retrouvés, après la publication du statut particulier, avec l'ancien statut, celui de 2009 avec quelques améliorations. Pour ce qui est du régime indemnitaire, il y a une valorisation de certaines indemnités mais qui sont en dessous de ce qui était contenu dans la mouture soumise à la concertation». «Le comble», selon le président du SNPSSP, «il nous a été affirmé que ces augmentations auraient un effet rétroactif à partir de janvier 2024, mais ce n'est malheureusement pas le cas».
Le président du Syndicat national autonome des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation de santé publique (SNAAMARSP), Bendali Mohamed Amine, a fait part lui aussi de son mécontentement affirmant que «la majorité de nos propositions ne figurent pas dans ces textes». «Pourtant, dit-il, nous avons des procès-verbaux des réunions de concertation avec les responsables du ministère de la Santé inscrivant des propositions qui sont censées être retenues».
Posté Le : 08/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M. Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com