Algérie

Statut particulier de l’enseignant



Une urgence pour le SNTE Le statut particulier de l’enseignant qui figure au rang des inamovibles revendications syndicales agite ces derniers jours la famille de l’Education... Il y a quelques jours, Benbouzid a mis en place une commission qui doit plancher sur le sujet et hier c’était au tour du Syndicat national de l’Education (SNTE) de monter au créneau, à l’occasion de la réunion de son conseil national. Pour son secrétaire général, ce statut, qui traîne depuis des années, doit aider au développement que connaît le secteur. Le secrétaire général du syndicat, Abdelkrim Boudjenah, a insisté sur l’importance de cette loi pour «la réhabilitation des travailleurs de l’Education à condition qu’elle soit algérienne, non inspirée des expériences d’autres pays». Dans cet ordre d’idées, M. Boudjenah a indiqué qu’aucun «document ni projet de loi dans ce sens n’existe à ce jour, après la promulgation de la nouvelle loi sur la fonction publique», soulignant que «les enrichissements apportés par le syndicat l’année dernière ont été élaborés sur la base de l’ancienne loi sur la fonction publique». En dépit «de ses insuffisances», a poursuivi la même source, «la nouvelle loi sur la fonction publique renferme des aspects positifs notamment en ce qui concerne la promotion et les concours y afférents». Quant aux contacts avec le ministère de l’Education, M. Boudjenah a affirmé qu’une «rencontre était prévue le 13 décembre mais qu’elle a été reportée à la demande du syndicat jusqu’après la tenue du conseil national afin de sortir avec des propositions émanant de la base pour les soumettre au ministère». Le secrétaire général du ministère de l’Education, Boubekeur Khaldi, a, de son côté, indiqué que «le ministère a entamé une réflexion sur le statut particulier des travailleurs de l’Education. M. Khaldi a proposé, dans un premier temps, «une lecture critique de l’actuel statut des enseignants afin d’en cerner les aspects positifs et les insuffisances et apporter les modifications qui s’imposent pour aboutir à une loi conforme aux aspirations du secteur». Il y a quelques jours Abdelhamid Sidi Saïd, déclarait, lui aussi, à l’APN, que l’année 2007 sera celle du statut de la fonction publique. Le ministre de l’Intérieur, lui-même, avait déclaré la même chose. Mais il faut croire qu’il s’agit davantage de l’effet d’annonce que d’une réelle volonté de faire aboutir ce projet de loi qui est l’une des plus vieilles revendications des enseignants et des fonctionnaires de façon générale. Sauf que cette revendication a, jusque-là, butté sur le barrage des différents chefs de Gouvernement pour qui les statuts particuliers se traduiraient fatalement par le gonflement de la masse salariale au sein de la fonction publique. Ce qui est en opposition avec les règles de rigueur prônées par le FMI.


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