Algérie

Statu quo



La ministre de l'Education nationale
Les conclusions de la rencontre entre la délégation du Cnapeste et la ministre de l'Education nationale n'ont pas abouti aux conclusions escomptées. La grève continue à Béjaïa.
Sur invitation de la ministre de l'Education nationale, le bureau du Cnapeste de Béjaïa s'est rendu hier à Alger pour une rencontre de la dernière chance afin d'éviter l'année blanche dont les conséquences sur la scolarité des élèves sera des plus dramatiques.
Un souci largement partagé par aussi bien les parents d'élèves que les enseignants et l'administration en général. Contacté par nos soins, le coordinateur du Cnapeste de Béjaïa, Slimane Zenati, a indiqué hier que «la réunion s'est soldée par l'envoi de deux commissions ministérielles à Béjaïa pour le règlement des situations conflictuelles locales quant aux problèmes d'ordre national, c'est du ressort de la ministre». Interrogé sur l'éventualité de la reprise du travail, le premier responsable du Cnapeste a estimé que cela relève des prérogatives du conseil de wilaya, dont la réunion est prévue incessamment doit évaluer le compte rendu de la réunion tenue avec la ministre». La grève continue donc à Béjaïa. Sa suspension dépend des résultats des travaux des deux commissions qui seront à pied d'oeuvre à partir de demain à Béjaïa; le conflit en cours dans le secteur de l'éducation reste donc d'actualité. Depuis le début du conflit, toutes les parties ne sont pas restées indifférentes à cette crise qui a connu deux étapes. La crise a vu le jour au mois de décembre de l'an dernier lorsque le conseil de wilaya du Cnapeste, qui s'est appuyé sur les différents comptes rendus des établissements avait décidé d'opter pour un mouvement de grève illimité, une manière de faire pression sur l'administration de tutelle pour la prise en charge des situations administratives et pédagogiques des enseignants. Après plus de 20 jours de grève, le Cnapeste rencontre la direction de l'éducation et obtient le départ de pas moins de trois responsables et la signature d'un procès-verbal portant sur un certain nombre d'engagements pour assainir la situation litigieuse.
La réunion du conseil de wilaya qui s'est tenue une semaine avant les vacances d'hiver s'est soldée par le gel du mouvement de grève. Mais à la surprise générale, le Cnapeste dégèle son mouvement. Un revirement qui trouve sa raison d'être dans la mesure de ponction sur salaires décidée par la direction de tutelle. Cette mesure qui ne cadre non seulement pas avec la réglementation, recommande de ne ponctionner que trois jours par mois et de préférence sur des indemnités autre que le salaire, mais elle a également provoqué la colère des travailleurs grévistes du Cnapeste, qui, à la faveur d'un conseil de wilaya décident du dégel de la grève. Une semaine après la reprise des cours, c'est rebelote. A ce jour, un nombre important des établissements secondaires reste perturbé. La tension s'est davantage exacerbée lorsque l'administration saisit le tribunal administratif qui statue en sa faveur et adresse des mises en demeure intimant l'ordre aux enseignants de reprendre le travail. Entre-temps, les parents d'élèves multipliaient des initiatives. Concertation avec les parties concernées, rassemblements, marches, la Fédération des parents d'élèves et l'union des parents d'élèves de wilaya ont presque tout fait pour désamorcer le conflit, mais en vain.
L'Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa, a elle aussi jugé utile de se rendre chez Benghebrit. Après avoir échoué a dénouer la crise localement, l'APW a dépêché une délégation, conduite par son président Mehenni Haddadou, pour exprimer les inquiétudes de la famille de l'éducation et de la population de Béjaïa, en général, sur le conflit opposant le Cnapeste, qui observe une grève illimitée, demandant à madame la ministre de trouver une solution à la crise qui paralyse le secteur par l'ouverture d'un dialogue». «La ministre a exprimé sa disponibilité, dans le cadre du dialogue, à recevoir une délégation du bureau du Cnapeste de la wilaya de Béjaïa, et ce dans les brefs délais, pour une issue à la crise». C'est chose faite depuis hier. Le Cnapeste a répondu favorablement à l'invitation, dans une conjoncture marquée par un autre mouvement de grève national entamé depuis mardi dernier par la direction nationale du Cnapeste.


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