Algérie

Stations-service en milieu urbain



Les flammes dormantes L?incendie qui a ravagé la semaine dernière l?usine de parfum de la famille Ouarti dans la commune de Belouizdad et qui a coûté la vie à deux jeunes femmes est un cas à méditer. Nous n?allons pas limiter le propos aux usines et autres fabriques dont une partie n?est pas conforme à la réglementation - celles qui existent notamment dans les cités d?habitation - mais nous allons soulever un autre problème plus dangereux. C?est celui des pompes à essence à l?intérieur des agglomérations et des cités d?habitations. A Alger, nous pouvons citer le cas de la pompe à essence de la rue Hassiba Ben Bouali en face de la poste qui est située non seulement en bas d?un immeuble mais surtout sur le trottoir et au même endroit qu?un parking. On peut également citer celle du 1er Mai à côté de grandioses immeubles ; celle du boulevard Bougara à El Biar jouxtant également un immeuble ou celle de Ben Aknoun en plein centre-ville. Si pour le moment, aucun risque n?est enregistré, il reste que la prévention demeure l?unique solution pour pallier d?éventuels dangers. Y a-t-il en ce moment des risques d?explosion ou d?incendie au niveau de ces stations ? Comment ouvre-t-on une station de carburant ? Quelle est la part de responsabilité de Naftal en sa qualité de seul fournisseur en carburants ? Autant de questions sur lesquelles nos interlocuteurs de la Protection civile et de Naftal ont bien voulu répondre. « Il nous est difficile d?affirmer l?existence de risques. Du moins pour ce qui est des stations qui ont eu notre agrément. Quant à celles qui sont informelles, il y a des organismes qui sont chargés de les contrôler », précise M. Bakhti, chargé de communication à la Protection civile d?Alger. Autrement dit, c?est en amont que les services de la Protection civile interviennent. Ainsi notre interlocuteur ajoute : « Pour ouvrir une station de carburant, le propriétaire devra se rapprocher en plus de l?administration locale, de nos services qui se chargent de faire une enquête sur l?endroit et les équipements choisis. Une investigation au bout de laquelle on lui délivre un certificat de conformité au cas de faisabilité bien sûr. Sinon, on lui interdit son commerce. » Y a-t-il des lois ? M. Bakhti rappelle qu?il existe toute une panoplie de textes de lois qui régissent cette activité et que si chacun les respecte, on pourra écarter tout risque. Côté Naftal, détenteur d?environ 35% des pompes à carburant sur le territoire national et premier fournisseur de toutes les stations, on considère que ces points de distribution sont suffisamment sécurisés. « Nous n?avons jamais enregistré par le passé un quelconque risque. Nos stations sont suffisamment sécurisées. Pis, depuis une année nous avons installé au niveau de notre direction générale un service qui se charge uniquement du volet sécuritaire au niveau de tous nos points de vente », indique M. Chardoud, directeur de la communication à Naftal. Mais est-ce que les stations qui sont installées dans les milieux urbains ne présentent pas un risque sur la vie des citoyens ? Des dangers d?incendie par exemple ? « Absolument pas ! », répond le porte-parole de Naftal avant de préciser que « les autorisations d?ouvrir des stations de carburant sont délivrées par le ministère de l?Energie et, avant tout accord, des enquêtes de faisabilité sont faites. Même à l?échelle des communes pour voir si l?endroit est adéquat à un tel commerce. » Cela dit, M. Chardoud appelle à faire la différence entre trois types de stations : les stations GD (gestion directe), qui appartiennent à Naftal et gérées par la même entreprise, les stations GL (gestion libre), qui appartiennent à Naftal mais qui sont gérées par des privés, et enfin les stations PVA (points de vente agréés) appartenant exclusivement au privé. Sur un total de 1800 stations réparties sur tout le territoire national, 1200 appartiennent au privé. Le reste à Naftal.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)