Algérie

Stations de dessalement: Les cinq projets dans la dernière phase



Une véritable course contre la montre est menée par l'Algérie pour en finir une bonne fois pour toutes, avec les perturbations récurrentes d'eau potable, qui continuent à toucher plusieurs régions du pays. D'une capacité de 300.000 m³/jour chacune, cinq (05) stations de dessalement d'eau de mer seront livrées avant la fin de l'année en cours.

Qualifiant le délai de 25 mois pour la réalisation de ces 5 stations de «délai record» comparé avec ce qui se faisait avec de grandes entreprises étrangères, leaders dans ce domaine, le directeur de la Communication de «Algerian Energy Company», Mouloud Hachlaf, intervenant sur les ondes de la Radio nationale, a indiqué que les 5 stations sont «à la dernière phase» avant leur entrée en exploitation, prévue d'ici la fin de l'année en cours. «Nous travaillons H24 et 7j/7 pour être dans les délais de livraison», a-t-il souligné, ajoutant que les premiers équipements ont déjà été réceptionnés, notamment des pompes importées du Japon. Parlant d'une «spécificité historique», le directeur de la Communication de ‘Algerian Energy Company' a mis en valeur les compétences nationales impliquées dans la construction des cinq stations de dessalement d'eau de mer.

En effet, concernant l'implication des entreprises algériennes dans ce méga-programme, Hachlaf a affirmé que la capacité de ces sociétés, qu'elles soient publiques ou privées, «s'est notablement améliorée en termes de délais de réalisation et de qualité, atteignant des normes comparables à celles des plus grandes entreprises mondiales». Et d'ajouter: «grâce à cette expérience acquise, les entreprises algériennes ont permis de réduire la facture d'importation de 60 à 65 %», a-t-il souligné.

Au sujet de la production locale des membranes, «le consommable qui coûte le plus cher» selon Mouloud Hachlaf, le groupe «AEC», filiale de Sonatrach, «travaille en effet à produire ces membranes, ici, en Algérie en partenariat avec des étrangers avec lesquels nous sommes en pourparlers», a-t-il révélé. «Notre exigence première vis-à-vis de nos partenaires étrangers est celle d'utiliser de la matière première locale, dans la fabrication de ces membranes, pour réduire les coûts de production et économiser de la devise», a encore expliqué l'invité de la Radio.

«L'industrie du dessalement d'eau de mer évolue très vite, surtout en matière de consommation d'énergie, mais nous avons déjà pris des mesures pour réduire, justement, le coût énergétique dans les anciennes stations à hauteur de 60%, en plus d'une étude en cours pour la création d'un mix énergétique avec l'utilisation de panneaux solaires pour l'exploitation des nouvelles stations», a expliqué Mouloud Hachlaf.

«Il faut savoir qu'une SDEM consomme entre 45 et 60 mégawatts pour produire 300.000 m³, ce qui ne nécessite pas moins d'un hectare de panneaux solaires pour produire un mégawatt», a-t-il expliqué. «Nous faisons face à cet impératif d'économiser de l'énergie. Nous sommes appelés à approvisionner en eau dessalée les villes de l'intérieur du pays dans un rayon de 150 à 200 km», a-t-il conclu.




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