Staouéli : pas touche aux soirées animées et parfumées Alger : les autres articles

Les soirées à Staouéli s'écoulent au rythme de l'animation et des loisirs nocturnes.
Des veillées jusqu'au petit matin, réveil tardif, le mois de Ramadhan n'a pas changé grand-chose aux habitudes des habitants de la commune de Staouéli. En cette saison de grandes chaleurs, la commune offre aux visiteurs deux visages diamétralement opposés. Durant la journée, Staouéli vit un calme plat. Les magasins sont fermés durant les matinées à l'exception du marché et des vendeurs de viandes et de fruits et légumes. Une fluidité remarquable est constatée sur les routes. La plus grande partie de la population, notamment les jeunes, est plongée dans un sommeil profond jusqu'à l'après-midi. Ce n'est qu'à partir de 17 h que les quartiers commencent à se réveiller pour faire quelques bruits.
Tout ce calme inhabituel est brisé juste après le f'tour. La ville connaît une autre ambiance et renoue avec les habitudes des soirées estivales. Ainsi, les magasins sont ouverts, les ruelles grouillent de personnes venues de tous les coins pour se rafraîchir. Les restaurants de brochettes et salons de glaces font le bonheur des milliers de familles qui s'y attablent jusqu'à l'heure du s'hor. Les cafés sont également bondés.
La ruelle des salons de glaces, appelée communément «le boulevard» est fermée à la circulation routière, offrant ainsi un espace libre aux citoyens qui aiment se balader et aux vendeurs de jouets et autres articles de s'y installer. «C'est ça Staouéli. On dort le jour, et on veille la nuit très tard», dira un commerçant. «Cette année, ça n'a pas beaucoup changé par rapport à l'année passée. Les restaurants ont ouvert durant le Ramadhan, car il fait très chaud, et les gens sont demandeurs de rafraîchissements durant la nuit, alors on ne fait que répondre à la demande de la clientèle», nous confie un gérant de salon de glaces qui affirme la crainte des commerçants quant au ralenti ou à l'arrêt total de l'activité durant le mois sacré.
«Nous avons vécu cela il y deux ans. Les magasins étaient fermés durant le Ramadhan et il n'y avait aucune ambiance, alors que là, on dirait que nous sommes en été. Ici le soir, on oublie complètement que nous avons jeûné durant la journée.» Un autre buraliste parle même d'affluence record. «Parfois, il y a plus de monde que durant les autres jours. Beaucoup de gens sont en vacances, alors ils sortent veiller le soir en famille», a-t-il dit. «La commune a connu une accalmie la première semaine de Ramadhan où les gens étaient encore déboussolés par le jeûne, mais une fois que ça a passé, l'ambiance est au complet» a-t-il ajouté. La forte chaleur que connaît la capitale ces jours-ci a favorisé la consommation des glaces, qui font actuellement une rude concurrence au thé, au qalb-ellouz et à la baklaoua.
L'autre phénomène qui semble s'installer dans les habitudes des habitants est la vente des brochettes sur les trottoirs. En effet, dans chaque quartier, les jeunes installent leur équipement et proposent des grillades de poulet, de merguez et autres aux passants. La même ambiance est constatée du côté des plages où également une affluence record est enregistrée ces derniers jours. Groupes de jeunes, couples, enfants et familles prennent tous le chemin de la plage juste après le f'tour. «Il fait très chaud. Nous ne pouvons pas nous baigner le jour, mais nous prenons notre revanche la nuit», dira une jeune fille qui fréquente la plage des Dunes. Le même décor est planté à Sidi Fredj, Palm Beach, Azur-Plage et La Madrague. Les plages sont prises d'assaut par des gens en quête de fraîcheur.