Au c'ur de plusieurs scandales, Sonatrach traverse une période difficile tant sur le plan national qu'à l'international. Mais pour les responsables du secteur, l'heure n'est pas à l'alarmisme. Après le ministre de l'Energie, qui a insisté la semaine dernière sur la nécessite de maintenir la stabilité de Sonatrach, c'est au tour du P-dg du groupe, Abdelhamid Zerguine, d'insister sur la bonne santé de la première entreprise du pays. «Sonatrach se porte bien», a-t-il déclaré récemment, assurant que les projets du groupe sont en cours. Si pour les affaires de corruption, qui se sont d'ailleurs multipliées, Sonatrach ne peut qu'attendre le verdict de la justice, l'évolution du marché énergétique inquiète énormément. En d'autres termes, le groupe se retrouve actuellement dans une posture difficile face à un marché volatil, imprévisible et caractérisé par le lobbying. «Notre marge de manœuvre est difficile, car il n'y a pas de reprise économique forte et lorsqu'il n'y a pas de reprise forte, commander le marché n'est pas uniquement l'apanage de Sonatrach», reconnaît Zerguine. Ainsi, après l'attaque de Tiguentourine et l'éclatement de l'affaire Sonatrach II, le groupe devra faire mille et calculs aux bouleversements du marché international. L'opinion publique est aussi en quête d'un signal fort en guise d'assurance. Ce qui devrait se traduire par des actions, des mesures concrètes et un renforcement du contrôle sur la passation des marchés publics. Il est vrai qu'elle est exposée, tout comme toute entité économique, au phénomène de la corruption, mais pour le citoyen lambda la préservation de cet acquis appartenant à la collectivité se traduit par des réponses rapides et efficaces. Car, le scénario qui se réédite ne fait que ternir davantage l'image du groupe et par ricochet celle du pays. Quant au marché international, Sonatrach n'a d'autres alternatives que de privilégier le lobbying pour assurer ses intérêts en Europe en particulier. Le marché qui a traversé une période relativement stable cette dernière décennie s'apprête à entrer dans une zone à haut risque. C'est là où l'entreprise a besoin de stabilité puisqu'il y va de l'avenir de tout un pays.
S. B.
Posté Le : 26/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com