Algérie

Stabilité et épanouissement de la nation



Par B.Chellali
Il ne peut y avoir de développement socio-économique durable sans qu'il y ait en contrepartie une stabilité et une croissance de la gouvernance démocratique. Un principe fondamental qui a manqué à l'Algérie pendant vingt ans. Une période futile qui s'est accompagnée d'un sous-développement au plus de l'échelle source de pauvreté et de déclin extrême de la qualité et des conditions de vie de la population. Responsable de cette situation une bande au pouvoir qui a mis le pays face à de nombreux problèmes politiques, économiques et sociaux. Un pouvoir corrompu qui n'a jamais su répondre aux besoins de la société algérienne et qui a fait dans une démarche dangereuse conduite par des aventuriers sans légitimité ni relation avec le peuple. Cette duplicité encouragée par les gouvernements successifs des ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia est aujourd'hui interprétée comme une vraie prédation, trahit l'hypocrisie et une attitude délibérée et condescendante envers la nation, envers l'Etat et ses institutions tant elle a perpétré le cycle de misère, de sous-développement, terni l'image de l'Algérie tant la corruption, le détournement de deniers publics se sont généralisés. Une bande qui a dicté leur conduite aux acteurs légitimes.
D'où les abus de pouvoir, l'interventionnisme et les magouilles ont été le lot de ces pratiques et qui se révèlent au grand jour.
L'embourgeoisement illicite est allé de pair avec le manque de rigueur de la justice, manque de rigueur de la discipline économique et un égoïsme prédateur solidement chevillé au corps social.
La société algérienne bousculée dans ses habitudes, dérangée dans sa mentalité, interdite de changements psychotiques et sociaux, a stagné pendant un quart de siècle dans une situation de grande précarité, dans des circonstances difficiles qui ont été le frein dur au progrès vers un développement plus conforme aux réalités, mais surtout aux besoins de la majorité de la population. Cette bande dont les méfaits sont à chaque occasion rappelés par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah a dénié au peuple sa dignité et ses droits politiques, démocratiques y compris son droit social à une vie meilleure.
Un état de fait auquel le mouvement populaire amorcé depuis le 22 février dernier s'est opposé à travers de légitimes revendications pour des changements objectifs.
Au regard de cette situation difficile, la solution pour la sortie de crise a véritablement besoin, d'une plateforme populaire immunisée, mieux outillée afin de bénéficier de la conjugaison de plus d'efforts pour mettre en ?uvre les mécanismes et les dispositions dégagés par le récent Conseil des ministres et qui correspondent aux circonstances particulières que traverse le pays.
C'est aussi en cela que consiste le véritable processus de dialogue national visant le haut niveau de la cohésion nationale qui rassemble autour d'elle un seul point de mire : l'intérêt national commun de la nation. Une définition bien précise des voies de sortie de crise, et la possibilité d'un climat serein dans lequel agissent la classe politique et la société civile comme le montre le consensus national dégagé par l'Instance de médiation et de dialogue qui a réussi dans le respect des opinions des uns et des autres à obtenir l'unanimité de sortie de crise à travers la seule et unique voie : l'organisation de l'élection présidentielle au plus vite.
C'est-là une contribution à la défense intransigeante des intérêts suprêmes de la nation à travers des propositions et des mécanismes pertinents qui permettront au peuple à travers les acteurs politiques engagés de conduire le pays à bon port. Et ainsi obtenir ensemble le changement et en faire un bien national pour la stabilité de l'Algérie et sa prospérité.
Le changement, ensemble, pour en faire aussi un bien commun pour la paix politique et sociale, la stabilité et l'épanouissement démocratique de la nation.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)