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SSI, force de frappe contre le terrorisme et le grand banditisme Au c'ur de la nouvelle élite de la gendarmerie



SSI, force de frappe contre le terrorisme et le grand banditisme                                    Au c'ur de la nouvelle élite de la gendarmerie
Ces unités d'élite constituent « une force de frappe » sous la coupe de l'ANP. En tout, 120 SSI sont déployées à travers le pays soit 4 200 éléments. Signe d'appartenance à ce corps d'élite ' Grand gabarit, tenue spéciale verte avec un gilet pare-balles à protection balistique plus performante et arme de poing.
Dure, dure, la formation Ce jeudi, c'est la sortie de la 51e promotion composée de trois sections soit 114 éléments dont des officiers chefs de section. Ils seront affectés aux groupements territoriaux de Blida, Boumerdès et Souk Ahras « pour couvrir le maximum d'activités opérationnelles en matière de lutte contre les noyaux durs de la délinquance », explique le lieutenant-colonel Djebbari Abdellah, commandant le détachement spécial d'intervention (DSI). Le DSI est chargé de la formation et l'encadrement de ces sections qui exigent, par ailleurs, une formation de base rigoureuse. Celle-ci dure cinq semaines, soit 60 heures d'entraînement intense. « Ni permission ni repos », précise l'officier supérieur. Les éléments de ces sections sont des gendarmes volontaires pour des missions d'intervention. Les critères de sélection sont draconiens. D'ailleurs, les stagiaires sont sélectionnés après des tests techniques et physiques. « La mission l'oblige. Etre dans l'intervention signifie une montagne de sacrifices et une mobilisation permanente », explique le chef du DSI. Car la mission de ces élites n'est pas de tout repos : sécurité publique complémentaire, travail préventif et répressif dans les foyers de la délinquance, surveillance du territoire, identification des personnes et des véhicules suspects. Ces sections sont également chargées du renforcement de la présence préventive surtout la nuit dans les endroits sensibles. « Ils participent également aux interventions liées au maintien de l'ordre et même à la collecte des renseignements », ajoute le lieutenant-colonel. Pour ce faire, la formation est adaptée aux nouvelles formes de criminalité. Les moyens aussi. Il faut dire que le haut commandement de la Gendarmerie nationale n'a pas lésiné sur les moyens pour l'installation d'un nouveau siège du DSI à l'ouest de la capitale. Le DSI est doté d'équipements sophistiqués à l'exemple d'un champ de tir blindé pour former des « tireurs d'élite », le premier en Afrique qui permetaux stagiaires d'évaluer en temps réel leurs capacités. Chaque élément est soumis à ce test de tir après une formation dans le maniement des armes. Les sections sont constituées aussi de plongeurs et d'artificiers.
Escalade d'un mur de 36 mètres Des exercices ont été présentés à l'occasion de la sortie de cette 51e promotion. Le premier consistait à escalader un mur de 36 mètres. Des moments de suspense que de voir ces « Spiderman ». Autre exercice : la neutralisation de criminels à main nue. L'encadreur, un jeune capitaine du DSI, explique que la formation est adaptée aussi à leurs différentes missions. Les formateurs du DSI ont eux-mêmes subi des tests d'admission des plus sévères à l'exemple de l'entraînement dans de hautes et basses température, dans des tunnels, et des champs de tir à Biskra au mois d'août pour s'adapter au climat du sud en cas d'intervention. La formation des éléments du DSI se fait en collaboration avec le GIGN français et le Cobra autrichien. Une autre section a présenté une simulation d'intervention dans une opération de libération d'otages au cours de laquelle les gendarmes effectuent des opérations chirurgicales pour éviter des pertes humaines. « Ils procèdent à la protection des personnes et des biens au péril de leur vie », précise le chef du DSI. L'objectif principal de la création de ces sections « est de garantir une bonne répartition des services de la GN et de garantir une protection plus efficace des citoyens et de leurs biens », souligne l'officier supérieur. Et les SSI ont prouvé leur efficacité sur le terrain. L'affaire de l'assassinat du jeune Ghilès dans la wilaya de Tizi Ouzou le confirme. Ses assassins présumés ont été arrêtés par les SSI dans une région ou la gendarmerie est quasiment inexistante. De même pour la libération d'un petit garçon enlevé dans la wilaya de Boumerdès qui a pu être sauvé en un temps record grâce à leur intervention. La neutralisation d'un dangereux terroriste à Boumerdès, alors qu'il s'apprêtait à placer une bombe artisanale dans un lieu public, fait également partie de leurs exploits.


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