Sur réquisition du wali, trente familles qui squattaient des logements
abandonnés depuis une vingtaine d'années, à la rue Rahou Med, près du siège de
la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), ont été expulsées manu
militari dans la matinée d'hier, a-t-on constaté sur place. En effet, la police
a dressé un périmètre de sécurité, au moyen de plusieurs véhicules de police,
tout autour des trois bâtiments occupés par une trentaine de familles avant de
précéder à l'expulsion des familles, sous le regard ahuri des passants. En
début de semaine, les familles avaient déjà reçu des mains des services de la
Sûreté de wilaya des notifications d'expulsion en attendant leur comparition
devant le tribunal de Tiaret, le 22 octobre prochain. Certains chefs de
famille, en refusant d'évacuer leurs logements, ont été conduits vers les
locaux de la sixième sûreté urbaine sous les cris de colère de leurs épouses et
enfants en bas âge. La genèse de cette affaire remonte à il y a une vingtaine
d'années lorsque des logements non achevés et appartenant à une entreprise
publique dissoute avaient été squattés par des familles en quête d'un toit.
Dans une lettre adressée au président de la République et dont une copie a été
remise à notre bureau, les familles disent y habiter depuis plus de quinze
années après avoir procédé à de coûteux aménagements pour les rendre
habitables. Récupérés par la direction des Domaines après un long contentieux
en termes de respect des procédures légales entre cette même direction et le
liquidateur désigné à la suite de la dissolution de l'entreprise publique, et
après expiration du délai imparti aux familles pour évacuer les logements,
instruction a été donnée par le chef de l'exécutif de wilaya pour la
récupération, par la force s'il le faut, des trente logements illégalement
occupés. Mais devant le refus catégorique des familles au motif qu'elles sont
dans le besoin le plus urgent d'un toit décent, décision a été prise d'expulser
les familles par la force publique. Jusqu'à hier vers seize heures, des
familles résistaient toujours à la police, en refusant de quitter leurs
logements.
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Posté Le : 14/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : E H D
Source : www.lequotidien-oran.com